C’est un sérieux revers pour Uber. La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a statué, mercredi 20 décembre : le service de réservation de voitures avec chauffeur relève du « domaine des transports ». Conséquence, les Etats membres de l’UE peuvent le réglementer comme les sociétés de taxi.

L’affaire avait été portée devant la CJUE à la suite d’une plainte déposée en 2014 par une association professionnelle de chauffeurs de taxi de Barcelone à la suite de la mise en service d’UberPop, une application ouverte à des chauffeurs sans licence. L’association s’estimait victime de « concurrence déloyale » de la part d’Uber, car ce service pouvait être exempté des licences et des agréments réclamés aux services de taxis.

« Cet arrêt ne changera pas les choses dans la plupart des pays de l’UE où nous opérons déjà dans le cadre de la législation sur les transports. Cependant, des millions d’Européens sont toujours empêchés d’utiliser des applications comme la nôtre, a réagi la compagnie dans un communiqué. Il est approprié de réguler des services comme Uber, et donc nous poursuivrons le dialogue avec des municipalités dans toute l’Europe. »

La décision de la CJUE représente un nouveau coup dur pour la société états-unienne. Le 22 septembre, l’autorité des transports de Londres (TfL, Transport for London) avait décidé de ne pas renouveler la permission accordée à Uber de faire circuler ses voitures avec chauffeurs privés dans la ville, où Uber affirme compter près de 40 000 chauffeurs et 3,5 millions de clients.