A Saint-Feliu-D’Avall (Pyrénées-Orientales), devant le mémorial aux victimes, le 17 décembre. / PASCAL PAVANI / AFP

Près d’une semaine après la collision entre un bus scolaire et un TER qui a fait six morts à Millas (Pyrénées-Orientales), la conductrice du car a été mise en examen pour « homicides et blessures involontaires », a annoncé mercredi 20 décembre le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux.

Cette quadragénaire, mère de famille, a été « placée sous contrôle judiciaire avec notamment l’interdiction de conduire », a précisé le magistrat. Elle a été entendue au Palais de justice de Perpignan par deux magistrats instructeurs du pôle accidents collectifs de Marseille, compétent pour ce type de catastrophe.

La collision s’est produite jeudi sur le territoire de la commune de Millas, à une vingtaine de kilomètres de Perpignan. Le car, qui transportait des enfants du collège de Millas aux communes de Saint-Féliu-d’Amont et Saint-Féliu-d’Avall, était engagé sur la voie ferrée.

La cause de l’accident pas encore déterminée

Mardi au cours d’une conférence de presse, M. Tarabeux avait fait savoir que « la cause exacte » de l’accident n’était pas encore déterminée. Mais selon lui, les « constatations matérielles » vont « plutôt dans le sens d’une barrière fermée ». Le procureur a aussi fait état de « traces » au « bas du bus » à hauteur « pratiquement de la barrière » qui doivent encore être analysées.

« Il faut bien évidemment qu’on analyse si ces traces proviennent de la barrière, si on relève des éléments qui permettent de le démontrer étant observé là aussi qu’il sera sans doute difficile d’en tirer des conclusions » car « on peut imaginer bien sûr que la barrière est en elle même très dégradée avec la violence du choc », selon lui. Mais lors de son audition, mercredi, la conductrice a maintenu ses affirmations selon lesquelles les barrières du passage à niveau étaient levées, a précisé son avocat Me Jean Codognès, après sa mise en examen.