Les policiers à la recherche de preuves devant la cour d’appel, vendredi 22 décembre. / COSTAS BALTAS / REUTERS

Le ministre de la justice grec, Stavros Kontonis, a condamné vendredi 22 décembre l’« acte criminel atroce » perpétré tôt le matin devant la cour d’appel d’Athènes. Une bombe à retardement a explosé devant le bâtiment, provoquant d’importants dommages matériels, sans faire de victime. Les services antiterroristes grecs sont chargés de l’enquête.

Selon la police, l’explosion s’est produite vers 1 h 15 GMT après des appels d’un inconnu à deux quotidiens grecs pour prévenir de celle-ci. Les vitres de la façade du bâtiment ont été brisées. Une demi-heure avant l’explosion, une fourgonnette s’est garée devant la cour d’appel et deux personnes sont sorties et ont posé la bombe devant le bâtiment alors que le chauffeur du véhicule tirait sur le gardien du tribunal sans le blesser, selon la source policière.

Une douille a été découverte près de la guérite du gardien tandis que la fourgonnette a été découverte carbonisée dans un quartier proche, selon la même source.

Pas de revendication

L’attentat n’a pas été revendiqué pour le moment. Il survient à un moment de vives protestations contre une loi qui a durci la répression contre les personnes qui tentent de s’opposer aux ventes forcées de biens immobiliers appartenant à des Grecs endettés.

Selon les premières informations policières, l’attentat est similaire à celui revendiqué en mai contre la banque grecque Eurobank par le Groupe des combattants populaires (OLA). Actif depuis 2013, OLA avait déjà revendiqué des tirs à la kalachnikov contre le siège du parti de droite Nouvelle Démocratie, des tirs contre la résidence de l’ambassadeur de l’Allemagne en décembre 2013 et contre l’ambassade israélienne en décembre 2014.

Il a aussi signé un attentat à la bombe en novembre 2015 contre la Fédération des industriels grecs (SEV) à Athènes. Aucune de ces actions n’avait fait de victime.