L’usine Lactalis de Craon (Mayenne), où serait apparue la salmonellose. / DAMIEN MEYER / AFP

Lactalis est dans le viseur de la justice après la découverte, ces derniers jours, de salmonelle dans des lots de laits infantiles fabriqués par le groupe laitier. Une enquête préliminaire a été ouverte le 22 décembre par le pôle santé publique du parquet de Paris pour « blessures involontaires », « mise en danger de la vie d’autrui » ou encore « tromperie aggravée par le danger pour la santé humaine » d’après une source judiciaire au Monde.

Elle a été confiée à la section de recherche d’Angers et à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp). La semaine dernière, l’agence Santé publique France avait annoncé avoir identifié 23 nourrissons ayant consommé des laits élaborés sur le site Lactalis de Craon (Mayenne) et présentant une salmonellose. Une douzaine d’entre eux ont été hospitalisés, mais ils sont ressortis de l’hôpital et « vont bien », avait-elle précisé.

Des milliers de tonnes de produits retirés

Lactalis avait ensuite annoncé le 21 décembre le retrait de 720 lots de laits infantiles et autres produits pour risque de contamination à la salmonelle. Cette annonce est intervenue alors que le groupe de Laval (Mayenne) avait déjà retiré 625 lots ces deux dernières semaines.

Le volume des produits concernés par le rappel se chiffre en milliers de tonnes. Le retrait concerne des produits de marque Picot (poudres et céréales infantiles), Milumel (poudres et céréales infantiles) et Taranis (mélange d’acides aminés en poudre destinés au traitement de pathologies), selon Lactalis.