la petite fille de 8 ans avait été aperçue pour la dernière fois dans la nuit du 27 août, lors d’une soirée de mariage. / JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Plusieurs centaines de personnes ont marché mercredi 27 décembre à Pont-de-Beauvoisin (Isère) en réclamant « la vérité pour Maëlys », disparue il y a quatre mois, jour pour jour.

Rassemblés sous une pluie battante devant le lycée de la ville, parents, proches de Maëlys et anonymes se sont lentement dirigés, peu après 15 heures, vers la salle des fêtes de la commune, là où la petite fille de 8 ans avait été aperçue pour la dernière fois dans la nuit du 27 août, lors d’une fête de mariage.

« L’idée, aujourd’hui, avec cette marche blanche, c’est de rendre hommage à Maëlys mais aussi de dénoncer la prise d’otages dont sont victimes ses parents », du fait du silence du suspect du meurtre de l’enfant, a déclaré à l’Agence France-Presse leur avocat, Me Fabien Rajon.

Nouveaux soupçons

Nordahl Lelandais, ancien maître-chien de 34 ans, qui était présent lors du mariage, a été mis en examen à Grenoble le 30 novembre pour l’enlèvement et le meurtre de la fillette. Mais il nie farouchement toute implication dans sa disparition.

Depuis sa première confrontation avec les enquêteurs, le 31 août, l’ancien militaire, domicilié en Savoie, à Domessin, les intrigue par son ambivalence. La sérénité affichée lors des interrogatoires par le trentenaire et son sang-froid à se jouer de ses interlocuteurs les ont glacés. « Sa personnalité nous intéresse grandement. Il est peu de dire qu’elle est au cœur de l’enquête », rapporte un bon connaisseur du dossier de la petite Maëlys.

L’homme est par ailleurs soupçonné d’avoir assassiné en Savoie un jeune militaire, Arthur Noyer, porté disparu depuis le 12 avril. De nouveaux soupçons qui ont valu au suspect d’être à nouveau mis en examen le 20 décembre. Les enquêteurs entendent également rouvrir les dossiers de disparitions non élucidées dans la région pour établir d’éventuels liens avec le suspect.