« Une pénalisation plus importante ». Le député La République en marche (LRM) Sylvain Maillard a défendu jeudi 28 décembre l’idée d’un contrôle accru des chômeurs ne cherchant pas assez activement un emploi.

Alors que le Canard enchaîné a dévoilé mercredi une note confidentielle du ministère du travail affirmant que le gouvernement envisage de durcir les sanctions à l’égard des inscrits à Pôle emploi qui manquent à leurs obligations, M. Maillard a affirmé « ce n’est pas un projet abouti, mais en tout cas c’est une promesse de campagne ».

Pour le député de Paris, « il faut qu’il y ait une pénalisation plus importante, en tout cas une incitation, parce qu’on met beaucoup d’argent sur la table pour aider les demandeurs d’emploi […] et de l’autre côté on veut une responsabilité plus importante ».

Le Canard enchaîné, rapporte notamment qu’un chômeur verra ses allocations « d’emblée réduites de 50 % pour une durée de deux mois » dans trois cas de figure : s’il ne recherche pas assez activement du travail, s’il refuse une formation ou s’il décline deux offres d’emploi jugées raisonnables. « S’il récidive, précisent nos confrères, elles seront carrément supprimées, pour la même durée de deux mois. »

Le gouvernement « culpabilise les chômeurs »

Si Emmanuel Macron a estimé mercredi, que le contrôle des chômeurs était « normal » et qu’il n’y avait « rien de choquant », l’avis n’est pas partagé par les cadres du parti La France Insoumise. Adrien Quatennens, député La France insoumise du Nord, a réagi mercredi sur Franceinfo estimant :

« On a un gouvernement de fainéants, qui préfère s’attaquer aux chômeurs plutôt que de s’attaquer au chômage. »

Le député considère que le gouvernement « culpabilise les chômeurs » et ne s’« attaque pas » à la « réalité du chômage ».

Net recul du chômage en novembre

Mercredi, Pôle emploi et le ministère du travail, ont rendu leurs chiffres mensuels : le nombre de chômeurs sans aucune activité (catégorie A) a diminué en métropole de 29 500 en novembre, pour s’établir à un peu plus de 3,454 millions (soit – 0,8 % en un mois après + 0,2 % en octobre).

Un net recul, qui cependant reste contrebalancé par les chiffres du chômage de longue durée, lequel continue de prendre de l’ampleur. Le nombre de personnes relevant des catégories A, B et C qui recherchent un emploi depuis au moins un an s’élevant désormais à 2,686 millions pour toute la France, soit un accroissement de 0,6 % en un mois et de 4,3 % en un an.