Le leader de Corée du Nord Kim Jong-Un observe le lancement d’un missile balistique, à une date non déterminée. / KCNA / AFP

Quatre Nord-Coréens qui ont réussi à passer au Sud montrent des signes d’exposition à des radiations, a annoncé mercredi 27 décembre le gouvernement sud-coréen. Ces quatre transfuges font partie d’un groupe de 30 habitants du comté nord-coréen de Kilju, où se trouve le site d’essai nucléaire de Punggye-ri. Tous ont été examinés par des médecins, a précisé le porte-parole du ministère sud-coréen de l’Unification lors d’un point de presse. Les analyses ont montré que quatre d’entre eux avaient été exposés à des radiations entre mai 2009 et janvier 2013.

Depuis son essai inaugural de 2006, la Corée du Nord a testé au total six engins nucléaires, à chaque fois dans des tunnels creusés profondément sous les montagnes de Punggye-ri. Le dernier en date remonte au 3 septembre. Un scientifique de l’Institut coréen de recherche sur l’énergie atomique a souligné cependant qu’il existait de nombreux facteurs d’exposition à des radiations et que rien ne prouvait un lien entre leur condition et ces essais nucléaires.

Micro-séismes

Les instituts de sismologie ont enregistré à la suite de l’essai nucléaire de septembre une série de micro-séismes dans le secteur de Punggye-ri, faisant craindre une déstabilisation du massif montagneux.

L’Agence chinoise de sûreté nucléaire a par ailleurs annoncé des contrôles de radiation le long de la frontière nord-coréenne.

Et un quotidien de la province chinoise de Jilin, qui jouxte la Corée du Nord, a publié début décembre des conseils de « bon sens » en cas d’attaque ou d’explosion nucléaire et des recommandations pour réduire les risques de contamination radioactive.