Le logo de l’Urssaf. / ERIC PIERMONT / AFP

Les exonérations de cotisations de Sécurité sociale ont représenté 27,8 milliards d’euros en 2016, un montant en hausse (+ 2,6 %) pour la troisième année consécutive, selon des chiffres publiés vendredi 29 décembre par l’Acoss, caisse nationale des Urssaf.

Elles avaient atteint le record de 30,7 milliards d’euros en 2008, avant de diminuer tous les ans, jusqu’à atteindre 25,7 milliards en 2013. Depuis, la courbe est repartie à la hausse.

En 2016, les exonérations représentaient 8,5 % du total des sommes dues aux Urssaf, hors cotisations chômage et au régime de garantie des salaires (AGS). Ce taux avait grimpé à 10,7 % en 2008, avant de descendre à 8,2 % en 2014.

Part patronale

L’année dernière, la « quasi-totalité » des exonérations ont porté sur « la part patronale des cotisations » et 87,1 % des exonérations ont été compensées par l’Etat. Cette politique de réduction du coût du travail est apparue au début des années 1990, surtout ciblée sur les bas salaires.

L’Acoss explique la hausse des exonérations en 2016 par des créations d’emplois rémunérés autour du smic, par une augmentation du nombre de contrats aidés dans le secteur non marchand et par des mesures en faveur des particuliers employeurs.

En revanche, les exonérations spécifiques en faveur de zones géographiques sont en fort recul (- 8,1 %). C’est notamment le cas en faveur des entreprises des départements d’outre-mer (- 5,6 %).