La route nationale 90 entre Albertville et Moutiers le 30 décembre 2017. / JEAN-PIERRE CLATOT / AFP

Environ 4 000 personnes bloquées par la neige ont passé la nuit du samedi 30 au dimanche 31 décembre dans des hébergements d’urgence en Savoie. La situation est redevenue normale sur les routes, mais un important risque d’avalanche subsiste en montagne, selon les autorités.

En raison du chassé-croisé des vacances de Noël, il y avait, samedi, 25 000 automobilistes en provenance des stations alpines et 40 000 qui devaient s’y rendre. D’importantes chutes de neige ont rendu les conditions de circulation très difficiles.

En conséquence, 3 500 automobilistes ont été hébergés par des PC sécurité mis en place à Albertville, Moûtiers et Bourg-Saint-Maurice, a indiqué à l’AFP la préfecture de Savoie. Cinq cents voyageurs arrivés en avion à Chambéry ont également dû passer la nuit dans la vallée.

Vacanciers dans un gymnase d’Albertville le 30 décembre. / JEAN-PIERRE CLATOT / AFP

Situation inédite depuis trois ans

La neige avait plutôt fait défaut les années précédentes pour les vacances de Noël. Le dernier épisode de ce type remonte à 2014 où plus de 15 000 personnes avaient dû être hébergées dans la nuit du 27 au 28 décembre.

En Haute-Savoie, les autorités appellent à la prudence en montagne en raison du redoux qui provoque une « très forte instabilité du manteau neigeux », explique la préfecture.

En Savoie, le risque est de 4 sur 5, soit « fort » au-dessus de 2 700 mètres d’altitude avec des « plaques épaisses », selon Météo France. Il reste « marqué » en dessous de cette altitude.

Un mort à Val-d’Isère

Samedi après-midi, un randonneur à skis de 22 ans originaire de la région parisienne est mort à Val-d’Isère (Savoie) dans une avalanche qui s’est déclenchée à 2 600 mètres d’altitude en zone hors piste, a-t-on appris dimanche auprès des secours en montagne.

Venu passer le réveillon du Nouvel An dans un refuge avec des amis, le jeune homme effectuait une sortie à skis avec quatre autres randonneurs lorsqu’il a été enseveli par une avalanche qui a bousculé le reste du groupe.

Les secours n’ont pu arriver sur place que dimanche matin compte tenu des conditions nivologiques. L’hélicoptère du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Courchevel n’a pas pu décoller. A pied, les secouristes en auraient eu pour cinq à dix heures de marche. Une enquête a été ouverte par le parquet d’Albertville.

S’engager sur une zone hors piste durant les prochains jours « serait presque suicidaire », insiste Patrice Ribes, commandant du PGHM de Bourg-Saint-Maurice.