Des manifestations ont été organisées dans plusieurs villes de la République démocratique du Congo (RDC) le 31 décembre 2017 par les catholiques du Comité laïc de coordination (CNC). D’après cette organisation, plus de 160 lieux de culte se sont mobilisés à Kinshasa, mais aussi dans les provinces du Nord-Kivu, du Kongo-Central, du Haut-Katanga et du Kasaï-Central.

Selon le bilan provisoire des Nations unies, au moins huit personnes ont été tuées dans des quartiers extrêmement populaires de Kinshasa. Le CNC évoque dix manifestants morts sous les balles. Les autorités ont reconnu seulement quatre victimes, dont un policier.

Le Comité laïc de coordination réclamait une déclaration de Joseph Kabila, certifiant qu’il ne se présenterait pas à sa propre succession. Il y a un an, le 31 décembre 2016, un accord politique avait été signé entre la majorité et l’opposition, sous l’égide des évêques congolais, organisant la transition et prévoyant des élections au cours de l’année 2017. La Commission électorale indépendante (CENI) les a repoussées au 23 décembre 2018.