Le pays de Bitche, au nord-est de la Moselle, a déjà connu des rassemblements néonazis, mais la découverte d’une stèle nazie reste peu commune. Une stèle en l’honneur de la 17e Panzergrenadier Division SS, dont une unité est suspectée d’avoir massacré 124 habitants du village de Maillé, en Indre-et-Loire, le 25 août 1944, a pourtant été trouvée sur un terrain privé à Volmunster, en Moselle, selon Le Républicain lorrain du jeudi 4 janvier. Dans la foulée, le parquet de Sarreguemines a ouvert une enquête pour apologie de crimes contre l’humanité.

La plaque « est située dans un champ, propriété privée d’un Allemand qui vit en Allemagne », a déclaré le procureur de Sarreguemines, Jean-Luc Jaeg, à l’Agence France-Presse. Elle est visible des promeneurs, mais à l’écart du village situé dans le pays de Bitche, dans l’est du département, a-t-il précisé.

« Insulte à la République »

L’enquête a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Sarreguemines, ainsi qu’à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et crimes de guerre (OCLCH). La stèle, dont on ignore quand elle a été posée, devait être saisie jeudi après-midi par les gendarmes pour les besoins de l’enquête.

La découverte d’un tel monument « n’est pas commune, mais il y a déjà eu par le passé des rassemblements de néonazis et de sympathisants du IIIe Reich dans le pays de Bitche », selon le procureur.

Dans un communiqué, le secrétaire départemental du Parti communiste de Moselle, Jacques Maréchal, a exprimé sa « profonde colère et [son] indignation ». Il a qualifié les faits d’« insulte à la République, à ses idéaux et à toutes les victimes de la guerre et du nazisme ». Il a annoncé qu’il déposerait « une plainte dans les prochains jours, au nom des communistes de Moselle ».