L’administration Trump a fait part, jeudi 4 janvier, de son intention d’ouvrir la quasi-totalité du littoral des Etats-Unis à l’exploitation du pétrole et du gaz offshore y compris au large de la Californie, de la Floride et de l’Arctique.

Cette mesure reviendrait sur des dispositions de protection du littoral prises par le prédécesseur de Donald Trump, Barack Obama. La décision annoncée jeudi, qui s’appliquerait à compter de 2019 avec un étalement sur cinq ans, concerne 90 % des eaux littorales américaines.

Les autorités américaines envisagent d’accorder 47 autorisations de forage sur cinq ans, a précisé le secrétaire aux ressources naturelles, Ryan Zinke, lors d’une conférence téléphonique.

Opposition des ONG

Cette mesure, impopulaire avec certains élus des zones concernées, a été immédiatement dénoncée par des organisations de défense de l’environnement.

« L’expansion des forages offshore rencontre une forte opposition émanant des représentants des deux partis [républicains et démocrates] des communautés littorales tout comme des gouverneurs d’Etats, comme le New Jersey, la Caroline du nord et du sud, la Virginie et la Floride », a affirmé le Sierra Club, l’une des principales organisations de défense de l’environnement américaine.

« Plutôt que d’écouter les gens qu’ils sont censés servir, Trump et Zinke écoutent les industriels qui ont financé leur campagne et composent leur administration », a accusé l’ONG.

Des voix discordantes se sont aussi élevées dans les rangs mêmes du parti républicain de Donald Trump. Le gouverneur de Floride, Rick Scott a rappelé son opposition à des mesures permettant de développer les forages au large de son Etat.

« J’ai tout de suite demandé à rencontrer le secrétaire Zinke pour discuter des préoccupations soulevées par ce projet et de la nécessité de retirer la Floride de la liste », a-t-il déclaré dans un communiqué.

« Nous allons écouter les avis de toutes les parties concernées », a assuré M. Zinke, en ajoutant : « La Floride aura certainement son mot à dire ». Selon lui, ce projet entre dans le cadre de l’agenda « L’Amérique d’abord » du président Trump. « Il y a une différence claire entre la faiblesse et la domination en termes d’énergie », a-t-il affirmé en ajoutant « avec le président Trump, nous serons la superpuissance la plus forte car nous en avons les moyens ».