La garde à vue du père de Tizio, interpellé samedi 6 janvier dans l’Aude après avoir kidnappé son nourrisson de deux mois la veille à l’hôpital de Toulouse, a été prolongée de 24 heures dimanche en fin d’après-midi, selon le parquet de Toulouse.

Cet homme de 33 ans, dont l’audition par les enquêteurs de la Section de recherches de Toulouse, a débuté dimanche matin, devrait être déféré devant la justice lundi en début d’après-midi, a fait savoir le procureur de la République Pierre-Yves Couilleau.

Déféré lundi

Interrogé sur ses déclarations lors de son audition par les gendarmes, le procureur a refusé de s’exprimer, soulignant que les propos restaient protégés par le secret de l’instruction et qu’ils faisaient aussi partie « du secret de l’intime ». « Il s’est expliqué », a simplement admis M. Couilleau. Les enquêteurs tentent de cerner les raisons pour lesquelles le père de Tizio a décidé d’enlever son fils, mettant ainsi sa vie en danger, a expliqué une source proche du dossier.

L’oncle de Tizio, appréhendé en même temps que le père samedi soir dans la propriété familiale de Belcaire, s’est également vu notifier la prolongation de sa garde à vue, a ajouté M. Couilleau, précisant qu’il devrait être déféré en même temps pour « complicité ». Le père et son frère ont été ramenés à Toulouse par les gendarmes dimanche.

Le bébé « va bien »

Le bébé a lui été transporté à l’hôpital pour enfants de Purpan à Toulouse, selon le CHU. « L’enfant va bien », avait assuré samedi soir le parquet de Toulouse. Depuis aucune information n’a été diffusée sur l’état de santé du bébé.

« Il a été accueilli au CHU de Toulouse, où il bénéficie des soins les plus attentifs, adaptés à son état de santé », a affirmé l’hôpital dans son communiqué, réclamant un « climat de sérénité » pour « entourer le petit Tizio et sa famille ».

Le nourrisson, alimenté par sondes gastriques et voies intraveineuses, « souffre d’une pathologie nécessitant la poursuite de soins immédiats, son pronostic vital est engagé à défaut de recevoir ces derniers dans les plus brefs délais », avait indiqué samedi le parquet de Toulouse, dans le communiqué annonçant l’alerte enlèvement.

L’enfant a été retrouvé grâce à une jeune gendarme au repos de la brigade territoriale de contact (BTC) de Belcaire qui avait repéré samedi en début de soirée la voiture du père dont le signalement et l’immatriculation avaient été donnés dans l’alerte enlèvement. Le père et l’oncle de l’enfant avaient refusé d’ouvrir la porte aux gendarmes, qui ont finalement pu pénétrer dans la maison après avoir trouvé des clés.