Des affrontements ont éclaté, lundi 8 janvier, dans plusieurs villes de Tunisie, entre la police et des manifestants dénonçant le chômage, l’inflation et la création de nouvelles taxes, faisant un mort, selon des habitants et des médias nationaux.

Une dizaine de villes ont été gagnées par ce mouvement de contestation sociale provoquée par l’entrée en vigueur, le 1er janvier, d’une série de hausses des prix frappant notamment le gasoil, les voitures ou encore les services de téléphonie et d’accès à internet, dans le cadre de la loi de finances pour 2018. Confronté à la baisse de la fréquentation touristique et des investissements étrangers, le gouvernement tunisien dit n’avoir d’autres solutions pour tenter d’équilibrer les finances publiques.

A Téboura, à une quarantaine de kilomètres de la capitale, Tunis, une personne a été tuée en marge d’un rassemblement, rapporte l’agence de presse publique TAP, qui fait également état de cinq blessés hospitalisés.

A Thala, dans le centre du pays, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser plusieurs centaines de manifestants qui avaient incendié des pneus et lancé des pierres en direction des forces de l’ordre. Des accrochages ont également été signalés à Kasserine, une autre ville pauvre du centre du pays.

Après Tunis dimanche soir, un rassemblement a également eu lieu à Sidi Bouzid, le berceau du mouvement des « printemps arabes » de 2011.