Un immeuble récent dans le parc Martin-Luther-King, dans le 17e arrondissement de Paris. / JÉRÔME PORIER / « LE MONDE »

Les ventes de logements neufs sont reparties à la hausse au troisième trimestre 2017, selon les chiffres publiés mardi 9 janvier par la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). Les réservations font apparaître une hausse de 5,3 % entre juillet et septembre par rapport au troisième trimestre 2016, après un léger recul (– 1,1 %) les trois mois précédents.

La FPI souligne que, en augmentation de 8,3 % sur les douze derniers mois, le nombre de réservations de logements neufs collectifs devrait sensiblement dépasser cette année celles de l’année 2016, ce qui marquait un retour aux niveaux d’avant-crise.

« Je ne sens pas de tarissement de la demande au regard de nos chiffres. (…) Pour le moment, rien ne permet d’augmenter le spectre d’une baisse de la demande », a déclaré la présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers, Alexandra François-Cuxac.

S’agissant de 2018, « je ne vois pas pourquoi on ferait moins, sauf si les dispositifs [d’aide] disparaissent dans les zones où nous produisons le plus », a-t-elle ajouté. Le gouvernement a annoncé à la rentrée une reconduction du PTZ (prêt à taux zéro) et du dispositif Pinel, qui arrivaient à échéance à la fin de 2017, en les recentrant sur les zones les plus tendues.

Un volume inférieur de logements neufs

Sur les douze derniers mois, 110 062 logements neufs ont été mis en vente, un volume inférieur à celui des réservations sur la même période. En conséquence, l’offre commerciale ne se reconstitue pas : 95 560 logements neufs étaient disponibles à la fin de septembre, soit 9,4 mois de commercialisation, alors que les professionnels jugent normal un délai de douze mois.

Face à cette situation, les promoteurs réclament le maintien d’un soutien à la production de logements dans les villes moyennes, en attendant des discussions sur un nouveau zonage, que les pouvoirs publics comptent mener en 2019.

Ils proposent d’« ajuster les modalités de sortie du dispositif Pinel dans les territoires détendus pour ne pas fragiliser des programmes déjà lancés ». Des amendements en ce sens doivent être examinés dans le cadre de l’examen par le Parlement du projet de loi de finances 2018.