La direction générale de l’Ecole des arts et métiers a annoncé, vendredi 12 janvier, sa décision de « mettre fin définitivement à la période de transmission des valeurs ». Elle précise, dans un communiqué, avoir fait ce choix en raison des « dérives » qui ont eu lieu sur le campus des Arts et Métiers d’Angers.

Un conseil de discipline, convoqué mercredi 10 janvier sur son campus d’Angers, a par ailleurs « sanctionné à l’unanimité l’ensemble des élèves » à l’origine de ces dérives, détaille le texte ; ces sanctions allant de l’avertissement jusqu’à six mois d’exclusion.

Comme révélé par Le Monde en décembre, seize élèves de première année sur le campus angevin s’étaient vus tatouer à vif, lors d’une soirée, le 11 octobre, des numéros sur le bras, à l’aide de cuillères brûlantes. Il s’agissait d’un rituel « mal maîtrisé », selon les termes du directeur de l’école, Laurent Champaney, et consistant habituellement à donner une illusion de brûlure en passant un glaçon sur la peau à un élève qui a les yeux bandés.

A la suite de ces faits, la « période de transmission des valeurs » avait été suspendue sur tous les sites de l’Ensam puis de nouveau autorisée quelques jours après, dans les deux cas avec l’aval du cabinet de Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur. Les personnels de l’école avaient été instamment priés, par un message électronique, de ne pas communiquer sur le sujet.

Sollicité par Le Monde en décembre, le ministère avait de son côté annoncé qu’un conseil de discipline était prévu le 10 janvier aux Arts et Métiers d’Angers, deux mois après les faits.

Anciennement appelée « l’usinage », la période de transmission des valeurs est un rite initiatique séculaire au sein de cette école, ardemment défendue par les anciens élèves de l’école