L’histoire des emprunts russes commence en 1888. A l’époque, l’Empire russe cherche à rattraper son retard industriel en construisant de grandes infrastructures. Le problème, c’est qu’il n’a pas les moyens de ses ambitions. Le tsar Alexandre III a alors une idée : proposer à des pays étrangers d’investir dans son économie.

La France est alors isolée en Europe continentale. L’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie forment une alliance. Conséquence, le pays décide de se rapprocher de l’Empire russe. Pour s’attirer les faveurs du tsar, le gouvernement français incite fortement les épargnants à investir en Russie. Et 1,5 million de Français répondent à l’appel en investissant pour 15 milliards de francs or dans les emprunts russes, l’équivalent de 50 milliards d’euros.
Mais en 1917, tout s’effondre. Le régime tsariste est renversé. Et le 21 janvier 1918, un décret annonce que les emprunts russes ne seront pas remboursés. Les épargnants français sont ruinés.

Aujourd’hui, leurs descendants se sont regroupés en association avec l’objectif de récupérer l’argent de leurs ancêtres. Pour eux, ce n’est pas seulement une question d’argent, mais aussi une question de principe.