Documentaire sur Arte à 23 h 00

Black Sabbath: The End of the End | Official Trailer | SHOWTIME
Durée : 00:50

Ils se sont connus adolescents à la fin des années 1960 dans les rues grises d’Aston, quartier peu avenant de Birmingham. Au cœur de l’Angleterre industrielle, la ville était la capitale de l’acier. A travers la carrière longue d’un demi-siècle de Black Sabbath et de ses membres chevelus devenus vedettes planétaires, Birmingham est devenue la capitale du heavy metal.

Dick Carruthers a suivi la dernière tournée mondiale de trois des quatre fondateurs (Ozzy ­Osbourne au chant, Tommy Iommi à la guitare, Geezer Butler à la basse), accompagnés pour l’occasion par le batteur Tommy Clufetos et le claviériste Adam Wakeman. Une tournée d’adieu dont le dernier concert, le 4 février 2017, a eu lieu là où tout a commencé, à Birmingham.

Tout au long du documentaire, les musiciens évoquent à plusieurs reprises leur attachement à cette ville. « Nos premiers concerts, on les faisait dans les pubs de Birmingham. On pensait que ça durerait trois, quatre ans, pas quarante-neuf. Mais il fallait que cela finisse à Birmingham. On a cette ville dans le sang. »

Légende du heavy metal

Sur scène, dans la loge, dans un jet, en studio, les membres de Black Sabbath laissent libre cours à leur complicité et à un humour communicatif. Ils se remémorent leurs débuts délicats et les critiques féroces de la presse londonienne. « On ne jouait pas souvent à Londres. Nos fans venaient de villes moins glamour, comme Carlisle. Durant un certain temps, nous avons ­refusé les interviews. Cela ne servait à rien, on se faisait démolir. »

Le temps a passé, des centaines de milliers d’albums ont été vendus et Black Sabbath est entré dans la légende du heavy metal. Le succès, les excès, tout est abordé : « Tout ce que j’ai fait de mal, c’est à cause de l’alcool et de la drogue. Si on avait gagné encore plus ­d’argent, on serait tous morts à cause de l’héroïne », admet Ozzy Osbourne en souriant.

Ultime concert le 4 février à Birmingham, lieu des débuts du groupe / © Ross Halphin

Filmés au plus près lors de ce dernier concert, les gars de Sabbath enchaînent les tubes, pour la plus grande joie du public. D’Under the Sun à Iron Man, la salle chavire de bonheur. La rythmique est impeccable et la voix d’Ozzy tient le coup. « J’ai donné des tonnes de concerts dans ma vie. J’en emporterai quelques-uns dans ma tombe. Celui-là en fait partie. »

Black Sabbath : The End of the End,de Dick Carruthers (Royaume-Uni, 2017, 95 min).