Le président tchèque Milos Zeman, le 12 janvier 2018. / DAVID W CERNY / REUTERS

Il était le favori du premier tour de l’élection présidentielle. Le président tchèque sortant, Milos Zeman, est arrivé samedi 13 janvier nettement en tête du scrutin, avec 38,98 % des suffrages, après le dépouillement de 97,5 % des suffrages. Au second tour, il affrontera le proeuropéen Jiri Drahos, qui a réuni 26,39 % des voix.

Si la première étape est passée pour le candidat prorusse, âgé de 73 ans, sa victoire reste encore précaire. Les Tchèques ont fini par se lasser de ce vétéran de la gauche, salué pour son rôle de importance après la chute du régime autoritaire en 1989. Milos Zeman est entré dans l’histoire comme étant le premier président tchèque élu au suffrage universel avec 54,8 % des voix, dans ce pays d’Europe centrale qui compte 10,5 millions d’habitants. C’était en 2013.

Déclarations polémiques

Mais son image a été largement écornée par plusieurs controverses – tant sur sa vie privée, son mode de vie relativement sulfureux, que dans ses relations houleuses avec l’opposition. Ses prises de position polémiques ont également lassé une partie de l’électorat. Il est notamment connu pour son soutien inconditionnel au président états-unien, Donald Trump, mais aussi pour sa proximité avec le Kremlin, qu’il soutient notamment sur le volet ukrainien.

Enfin, M. Zeman s’est distingué ces dernières années par son positionnement farouchement antimigrants, qu’il considère comme une « invasion » organisée par les Frères musulmans. Populiste et eurosceptique, il maintient que seule une exclusion de la Grèce permettrait au pays d’adhérer à la zone euro.

Son adversaire du second tour de la présidentielle, le centriste Jiri Drahos, est, lu, un novice en politique. Ce qui fera du scrutin, qui aura lieu les 26 et 27 janvier, un véritable référendum pour ou contre Milos Zeman.

Jiri Drahos, samedi 13 janvier à Prague. / Petr David Josek / AP