Fin novembre, la société, dont la direction a été reprise par Luc Besson après avoir enregistré une nouvelle défection à sa tête, a fait savoir qu’elle réfléchissait à une recapitalisation ou à une restructuration de sa dette. / TIZIANA FABI/AFP

EuropaCorp, la société de production et de distribution de cinéma en difficulté de Luc Besson, a annoncé qu’elle allait supprimer 22 emplois sur 79 en France.

« Si ce plan était adopté, l’effectif en France serait de 57 personnes à l’issue de sa mise en œuvre », explique le groupe dans un communiqué diffusé lundi 15 janvier. Il estime que cet effectif « correspond aux besoins de l’entreprise pour mener à bien sa stratégie de recentrage sur ses activités cœur de métier » dans l’Hexagone.

Le 15 décembre, EuropaCorp avait annoncé avoir essuyé une perte nette de 70,6 millions d’euros lors du premier semestre de son exercice décalé 2017-2018, due aux contre-performances des films distribués aux Etats-Unis. L’an dernier, sur la même période, le groupe était déjà dans le rouge mais n’avait perdu que 27,6 millions d’euros.

La performance de « Valérian » en question

La « mini-major » créée par Luc Besson en 1999 peine à se relever de la performance moindre qu’espéré de son film à gros budget Valérian et veut réduire ses ambitions en se contentant de produire chaque année quatre ou cinq films d’action ou thrillers, comme Lucy ou les séries Taxi ou Taken, qui ont fait son succès par le passé.

Europacorp a récemment cédé ses activités de production télévisuelle pour la France au patron de cette filiale, EuropaCorp Television, pour onze millions d’euros. Luc Besson a aussi repris les rênes de l’entreprise après le départ programmé de son directeur général, Marc Shmuger, fin 2017.

Sur les six premiers mois de son exercice, le chiffre d’affaires a, en revanche, été multiplié par deux à 138,1 millions d’euros, ce que le groupe explique par « les revenus générés par Valérian et la Cité des milles planètes ». L’action d’EuropaCorp a perdu 72 % l’an dernier.