Manifestation pour la préservation de DACA, qui protège les enfants rentrés illégalement aux Etats-Unis, le 6 décembre 2017 à Washington. / Jose Luis Magana / AP

Le président américain Donald Trump a assuré dimanche 14 janvier qu’il n’était « pas raciste » après que des médias ont rapporté ses propos sur l’immigration en provenance de « pays de merde », suscitant un torrent d’indignation à travers le monde. « Je ne suis pas raciste. Je suis la personne la moins raciste que vous ayez jamais interviewée, je peux vous le dire », a déclaré à des journalistes le président américain depuis son club de golf de West Palm Beach, en Floride où il dînait dimanche avec le chef de la majorité de la Chambre des représentants.

Le milliardaire avait déjà affirmé vendredi dans un tweet n’avoir « jamais dit de mal des Haïtiens », après avoir déjà nié l’utilisation de l’expression « pays de merde » pour qualifier Haïti lors d’une réunion sur l’immigration jeudi. « Le langage que j’ai utilisé lors de la réunion était dur mais ce ne sont pas les mots utilisés », affirmait sur Twitter le milliardaire dans une formule alambiquée.

Pas d’accord sur l’immigration

Quelques minutes plus tard, le sénateur démocrate Dick Durbin, présent lors de la réunion, assurait pourtant que le président avait bien utilisé « plusieurs fois » l’expression injurieuse. « Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici ? », a demandé le président Trump lors des discussions jeudi, selon le Washington Post, citant plusieurs sources anonymes. Selon elles, M. Trump faisait référence à des pays d’Afrique ainsi qu’à Haïti et au Salvador, expliquant que les Etats-Unis devraient plutôt accueillir des ressortissants de la Norvège.

Donald Trump a également déclaré dimanche qu’il essayait de conclure un accord sur l’immigration mais que ses adversaires démocrates n’étaient d’aucune utilité en la matière.

Ultimatum

« Nous sommes prêts, désireux et capables d’obtenir un accord sur le Daca », a-t-il dit. Le programme Daca (Deferred Action for Childhood Arrival), hérité de l’administration de Barack Obama, permet à 690 000 jeunes immigrés de travailler et d’étudier aux Etats-Unis en toute légalité, bien qu’entrés illégalement aux Etats-Unis alors qu’ils étaient enfants. « Je ne pense pas que les démocrates veulent le conclure. Les gens du Daca devraient savoir que les démocrates ne vont pas le conclure », a-t-il martelé.

En septembre, M. Trump a abrogé le programme et donné jusqu’au 5 mars au Congrès pour trouver un compromis.

Les législateurs démocrates « ne veulent pas de sécurité à la frontière », a soutenu le président. « Il y a des gens qui affluent. Ils ne veulent pas arrêter (le trafic) de drogue et ils veulent réduire le budget de notre armée, ce que nous ne pouvons pas faire », selon lui.