Le logo de l’Open Tour. / Riot

Sept étapes, des compétitions à chacun des plus grands événements e-sport français, un format ouvert et deux places qualificatives chaque demi-saison pour un tournoi européen de type Ligue des champions… Ce sont les grandes lignes de l’Open Tour, le nouveau format de championnat de France annoncé lundi 15 janvier par Riot Games, l’éditeur du jeu compétitif League of Legends. Il succède au Challenge France, dont la dernière édition s’est déroulée en décembre, et avait vu l’équipe Millenium remporter le titre pour la quatrième fois d’affilée.

C’est la première compétition locale organisée par la structure Riot Games France, créée au printemps 2017. « Il y avait plusieurs options sur la table, on a évalué les plus et les moins pour le jeu ou la communauté, explique au Monde Damien Ricci, responsable e-sport chez Riot Games. Une ligue fermée n’aurait pas été assez “challengeant”, il n’y a pas assez d’acteurs, et la communauté nous demandait quelque chose de plus ouvert. Cela nous permet aussi de faire quelque chose de plus local, plus ancré, à la manière d’un tour de France. »

Riot Games France n’a pour l’instant annoncé que les quatre premières étapes : Lyon (Lyon e-Sport, 16-18 février), Poitiers (31 mars-2 avril), Tours (Dreamhack, 19-21 mai) et Montpellier (2-3 juin). Les trois suivantes devraient être annoncées en mai – six lieux sont encore en compétition.

« On veut un ancrage local fort »

Une joueuse de la Team Alternate, une équipe allemande de « League of Legends ». / Morgane Tual/LE MONDE

Principale originalité de cet Open Tour, n’importe quelle équipe composée de cinq membres de rang Platine 5 ou plus pourront s’inscrire et concourir dans l’un des tournois-étapes. Ils sont susceptibles de rencontrer sur leur route Millenium, le quadruple champion de France en titre, la toute nouvelle équipe Airbus, ou encore des équipes de streamers, de médias actuellement en cours de constitution…

« Le fait que l’Open Tour soit vraiment ouvert renouvelle la scène et permet de passer un bon week-end entre amis, d’être rémunéré si on rentre dans les points, et ça va donner envie à des gens de participer », veut croire Damien Ricci. Riot Games France prendra par ailleurs à sa charge les frais de déplacement des huis meilleures équipes au classement, avant de faciliter la participation aux formations les plus compétitives, selon un schéma « méritocratique ».

Inspiré du format de compétition du tennis, avec des points accumulés à chaque tournoi, l’Open Tour cherche également à favoriser, à terme, l’émergence de clubs locaux :

« Une équipe lyonnaise qui joue à Lyon c’est plus intéressant en termes de storytelling et de communication. Elle joue à domicile, il y a donc quelque chose à raconter. Si on a cet attachement local, si les villes jouent le jeu, alors on pourra avoir [à terme] un championnat qui ressemble à ce qu’on a dans les sports traditionnels, on y va tout doucement. »

La finale se déroulera quant à elle en studio ou en live. Les deux équipes les mieux classées affronteront dans une sorte de Ligue des champions aux contours encore à définir les meilleurs clubs allemands, espagnols ou encore anglais. « On veut un ancrage local fort, on veut que le public soutienne le vainqueur de l’Open Tour, qu’il soit le représentant de la France », insiste Damien Ricci.