L’ancien premier ministre roumain Mihai Tudose, le 10 octobre 2017 à Bucarest. / DANIEL MIHAILESCU / AFP

Le premier ministre roumain, Mihai Tudose, a présenté sa démission lundi 15 janvier à la suite d’un conflit avec le président de son Parti social-démocrate (PSD), Liviu Dragnea. « Je pars la tête haute », a-t-il déclaré à l’issue d’une réunion des responsables du PSD qui lui ont retiré leur soutien. Cette démission doit toutefois encore être entérinée par le président de centre droit, Klaus Iohannis.

Ancien titulaire du portefeuille de l’économie dans deux précédents gouvernements, M. Tudose avait été proposé au poste de premier ministre par M. Dragnea en juin 2017, mais les relations entre les deux hommes se sont rapidement dégradées.

Affaire de pédophilie dans la police

Et ce, notamment autour du cas de la ministre de l’intérieur Carmen Dan, une proche de M. Dragnea, dont M. Tudose a demandé la démission la semaine dernière après un cas de pédophilie qui touche la police. Forte du soutien du patron du PSD, Mme Dan a ignoré cet appel à quitter ses fonctions, bien que le chef du gouvernement ait clairement indiqué qu’il ne pouvait plus travailler avec elle, l’accusant de lui avoir « menti ».

Il y a trois, M. Turdose avait déjà provoqué la colère de M. Dragnea en imposant un remaniement ministériel. M. Dragnea qui ne peut pas briguer le poste de premier ministre en raison d’une condamnation à deux ans de prison avec sursis pour fraude électorale, avait fait tomber en juin le gouvernement du prédécesseur de Mihai Tudose, le social-démocrate Sorin Grindeanu, devenu « trop indépendant » selon lui.