Des enquêteurs sont arrivés, de façon coordonnée, mercredi 17 janvier peu avant 9 h 30 au siège social de Lactalis, à Laval, et dans l’usine de Craon, en Mayenne, d’où sont sortis les lots de lait contaminé à la salmonelle, selon une information de l’Agence France-Presse (AFP).

Des magistrats et 70 enquêteurs de la gendarmerie sont sur place, selon une source proche du dossier. Ces investigations ont lieu dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte à Paris le 22 décembre pour « tromperie aggravée par le danger pour la santé humaine » et « inexécution d’une procédure de retrait ou de rappel d’un produit » préjudiciable à la santé.

Manque de transparence

A Laval, une douzaine de gendarmes étaient présents, ainsi que des enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie d’Angers, chargée des investigations, de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes et de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, a constaté un journaliste de l’AFP.

Une dizaine de véhicules sont arrivés en même temps à l’usine de Craon, et des gendarmes se sont postés en faction aux entrées.

Au centre d’un scandale sanitaire depuis que des bébés ont été atteints de salmonellose après avoir consommé des produits Lactalis infectés, le groupe s’est vu reprocher d’avoir manqué de transparence et d’avoir tardé à réagir à la détection de salmonelle dans son usine de Craon, lors d’autocontrôles réalisés en août et en novembre. Cette contamination, qui concernait seulement l’environnement du site et non les produits, n’a été révélée au public qu’au début du mois de décembre.