Le groupe affirme aussi qu’il contribuera « directement à l’économie américaine » à hauteur de plus de 350 milliards de dollars dans les cinq années qui viennent. / Noah Berger / REUTERS

Apple a annoncé mercredi 17 janvier qu’elle paierait 38 milliards de dollars d’impôt (31 milliards d’euros) sur ses 252,3 milliards de dollars de bénéfices à l’étranger, conformément à la réforme fiscale entrée en vigueur en décembre.

La réforme fiscale offre aux entreprises américaines la possibilité de rapatrier les bénéfices réalisés à l’étranger à un taux compris entre 8 % et 5,5 %, selon la nature des actifs. Cette fenêtre, limitée dans le temps, s’applique que les bénéfices soient ou non rapatriés aux Etats-Unis. Avant la réforme, ces bénéfices échappaient totalement à l’impôt tant qu’ils restaient à l’étranger et se retrouvaient imposés à 35 % s’ils étaient « rapatriés » aux Etats-Unis.

Apple a provisionné 36,3 milliards de dollars à cette fin, ce qui veut dire que cette imposition n’aura pas de répercussions significatives sur son cash flow ce trimestre-ci. « Un paiement de cette ampleur serait le plus important jamais fait », fait valoir l’entreprise dans un communiqué.

Contribution à l’économie américaine, création d’emplois

Apple, première capitalisation boursière mondiale, dit aussi qu’elle contribuera « directement à l’économie américaine » à hauteur de plus de 350 milliards de dollars dans les cinq années qui viennent, au travers notamment de vingt mille créations d’emploi ou d’investissements auprès de ses fournisseurs et sous-traitants aux Etats-Unis.

Le tiers environ de l’investissement nouveau sera affecté à des centres de données destinés à héberger ses services iCloud, App Store et Apple Music. Apple dispose de centres de données dans sept Etats.

Le géant des smartphones a également annoncé qu’il allait ouvrir un nouveau « campus » destiné dans un premier temps à accueillir les services d’assistance technique aux clients du groupe. Son implantation géographique sera révélée plus tard dans l’année.

Amazon.com veut également implanter un second campus aux Etats-Unis et a bouclé l’appel d’offres auprès des municipalités en octobre.