C’est un dossier vieux de plus de cinquante ans. Lancé dans les années 1960, le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes est finalement abandonné. Le premier ministre, Edouard Philippe, l’a annoncé, mercredi 17 janvier, depuis l’Elysée :

« En relation étroite avec le président de la République, le gouvernement a pris sa décision : je constate aujourd’hui que les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Un tel projet qui structure le territoire pour un siècle ne peut se faire dans un contexte d’opposition exacerbée de la population.
Les grands projets récents se sont réalisés malgré les oppositions locales car portés par la population. Notre-Dame-des-Landes, aujourd’hui, c’est l’aéroport de la division. Le projet de Notre-Dame-des-Landes sera donc abandonné. »

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« Victoire des zadistes »

Avant même l’annonce officielle, plusieurs élus ont déploré l’abandon du projet. Pour le président du département Loire-Atlantique, Philippe Grosvalet, cette décision « piétine toutes les procédures publiques dans notre pays et les 179 décisions de justice qui ont été prises. Il piétine aussi les collectivités locales, toutes les collectivités locales. C’est une remise en cause de l’esprit même de la décentralisation ».

« Il piétine les habitants de mon département qui sont allés voter. il piétine le suffrage universel, qui est le socle de notre République et de notre démocratie. Il n’y aura que des mauvaises conséquences au travers de cette décision. »

De son côté, Bruno Retailleau, sénateur Les Républicains de Vendée et conseiller régional des Pays de Loire, a déploré sur Twitter une « grande victoire des zadistes ».