Vœux d’Emmanuel Macron aux armées, sur la base navale de Toulon, le 19 janvier. / JEAN-PAUL PELISSIER / REUTERS

Pour ses premiers vœux à l’armée, le président Emmanuel Macron s’est rendu vendredi 19 janvier sur la base navale de Toulon. Après avoir rencontré les militaires, il s’est exprimé à bord du bâtiment de projection et de commandement Dixmude, l’un des trois porte-hélicoptères français.

Au cours de son discours de plus d’une heure, le chef d’Etat a évoqué sa promesse de mettre en place un service national universel. Il a également confirmé son intention de porter le budget du ministère de la défense à 2 % du PIB d’ici à 2025.

  • Un effort « inédit » pour la défense

Durant son discours, M. Macron a qualifié d’« inédit et incomparable » « l’effort » prévu pour le budget du ministère de la défense à 2 % du PIB en 2025. « Sur l’utilisation des budgets, je serai d’une exigence absolue », a-t-il prévenu.

Il a également confirmé qu’il était augmenté de 1,8 milliard d’euros en 2018 pour le porter à 34,2 milliards. La moitié de cette somme financera les engagements pris précédemment par François Hollande, a-t-il précisé.

Le montant de la provision pour les opérations extérieures a lui été porté à 650 millions d’euros contre 450 millions d’euros l’an dernier et atteindra 1,1 milliard d’euros en 2020.

  • Le service national universel « mené à son terme »

Promesse de campagne, le président de la République a réaffirmé son intention de mettre en place un service national universel.

« Je veux rassurer chacun, il sera mené à son terme, il entrera à bon port, il sera conduit par l’ensemble des ministères concernés, et pas simplement par le ministère des armées, il aura un financement ad hoc, qui ne viendra en rien impacter la loi de programmation militaire » 2019-2025, qui doit être prochainement présentée.

  • « Renouvellement » de la dissuasion nucléaire

Le chef de l’Etat a également évoqué la dissuasion nucléaire de la France. Il a promis que des « travaux de renouvellement de nos deux composantes, dont la complémentarité ne fait pas de doute : la force océanique et la composante aérienne », seraient menés au cours du quinquennat.

La dissuasion nucléaire est « depuis plus de cinquante ans la clé de voûte de notre stratégie de défense », a rappelé M. Macron, estimant que les « débats » sur ce sujet étaient « aujourd’hui tranchés ». « La dissuasion fait partie de notre histoire, de notre stratégie de défense et elle le restera », a martelé le président de la République, pour qui ce modèle de dissuasion « nous permet de conserver notre autonomie stratégique et notre liberté d’action ».