La centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), le 19 janvier. / VINCENT KESSLER / REUTERS

En déplacement à Fessenheim (Haut-Rhin), vendredi 19 janvier, le secrétaire d’Etat auprès du ministère de la transition écologique Sébastien Lecornu a esquissé les projets du gouvernement pour la reconversion du site nucléaire. Alors que la plus vieille centrale de France doit fermer fin 2018 ou en 2019, M. Lecornu a souhaité que soient privilégié « des activités durables et prometteuses ».

« La centrale fermera, j’assume cette décision. (…) Je ne viens pas avec un chèque, mais je ne viens pas les mains vides. Il s’agit de construire un projet pour le territoire qui soit exemplaire. »

L’Etat souhaite lancer un appel à projets pour le territoire dans les domaines des énergies renouvelables (photovoltaïque, éolien…) et installer une cellule de traitement des prestataires et sous-traitants du site – 330 personnes – pour leur permettre de retrouver du travail, en collaboration avec l’Allemagne « qui a besoin de ces profils », a précisé M. Lecornu.

Perte de recettes fiscales

En faveur des collectivités locales, qui craignent une chute des recettes fiscales d’environ 14 millions d’euros, après la fermeture de la centrale nucléaire, le secrétaire d’Etat a annoncé la mise en place d’une fiscalité spécifique dans une zone allant de Colmar à Mulhouse.

Les discussions ont « ouvert des perspectives » pour une partie du Haut-Rhin et de l’Alsace, a estimé le président de la région Grand Est, Jean Rottner (Les Républicains). « On s’est fait une raison, il faut maintenant travailler à apporter une nouvelle ambition pour le territoire », a-t-il ajouté.

Un nouveau comité de pilotage aura lieu à Colmar, les 12 et 13 avril, qui abordera plus précisément la question du calendrier de la fermeture de la centrale et de son démantèlement.