Battue en deux sets par la Belge Elise Mertens (5-7, 4-6) au troisième tour de l’Open d’Australie, Alizé Cornet a mis en cause l’organisation du tournoi alors que les températures, pendant les matchs, atteignaient parfois les 40 degrés. Cornet a d’ailleurs été obligée de s’allonger sur le court au début du deuxième set, puis de demander un temps mort médical.

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« On pousse nos limites super loin. Parfois le corps ne peut pas absorber toute cette chaleur. Au retour de service, quand je baissais la tête, j’avais l’impression d’être dans un four », a-t-elle dit :

« C’est le coup de chaud typique. J’ai commencé à me sentir très mal, à avoir la tête qui tourne et des frissons partout dans le corps. Je sentais que, si je continuais sur le même rythme, j’avais de grandes chances de faire un vrai malaise. J’ai tout de suite appelé les kinés et, grâce à leurs soins, j’ai pu me sentir un peu mieux et finir le match. »
« Personne n’a envie de vivre ce qu’on a vécu sur les courts ces deux derniers jours. On a envie que la règle change. Je comprends qu’ils aient envie de lancer les matchs quoi qu’il arrive. C’est du business. Faut que ça roule et faut que ça tourne. Mais, à un moment donné, on n’est pas des robots, on n’est pas des pions qu’on met sur le court. »

Cornet a repris à son compte une expression employée la veille par son compatriote Julien Benneteau :

« Je suis d’accord, ils nous envoient un peu à l’abattoir. J’ai l’impression qu’ils attendent qu’il y ait un drame pour changer [la règle], un drame qui peut survenir à n’importe quel moment dans ces conditions. Il faudrait peut-être une coalition de joueurs et qu’on dise qu’on boycotte, qu’on n’y va pas. Notre santé n’est pas prise en compte. »