Le projet semble peu abouti, mais il s’agit sans doute du premier attentat déjoué depuis le début de l’année. Un homme de 33 ans, interpellé mardi dans le Gard, a été mis en examen samedi 20 janvier pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et placé en détention provisoire, a déclaré au Monde une source judiciaire.

L’enquête, menée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a été ouverte fin décembre après un travail de veille sur les réseaux sociaux. Cette cyber-patrouille avait permis de repérer le suspect, inconnu des services de police, qui diffusait des contenus djihadistes et cherchait à se procurer une arme. La crainte d’un passage à l’acte a entraîné son interpellation mardi dans la région nîmoise, précise une source proche du dossier.

A son domicile, les enquêteurs ont trouvé une faible quantité de poudre, toujours en cours d’analyse, pouvant servir à la fabrication de produits explosifs. Ils ont également découvert plusieurs vidéos tournées et diffusées par le suspect, dont un message d’allégeance au chef de l’organisation Etat islamique, Abou Bakr Al-Baghdadi. L’enquête n’a, en revanche, pas permis de déterminer sa cible, ni les modalités de son éventuel passage à l’acte.