C’est un geste symbolique de réconciliation que l’on n’avait pas vu depuis plus d’une décennie. La Corée du Nord et la Corée du Sud défileront ensemble lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang. En tout, vingt-deux sportifs nord-coréens vont participer aux JO dans trois sports, a annoncé samedi 20 janvier le président du CIO, Thomas Bach, à l’issue d’un sommet quadripartite.

Une équipe commune aux deux Corées sera également alignée dans le tournoi dames de hockey sur glace, a ajouté M. Bach à l’issue d’une réunion regroupant des membres du Comité international olympique (CIO), des représentants nord et sud-coréens ainsi que des membres du comité d’organisation des JO de Pyeongchang (du 9 au 25 février). « Cette journée marque un moment historique à l’issue d’un long processus », a commenté M. Bach.

Rare espoir de détente

Au total, vingt-deux sportifs nord-coréens seront alignés au ski, au hockey sur glace et au patinage, pour un total de cinq disciplines. En patinage artistique, le seul couple nord-coréen, formé de Ryom Tae-ok et Kim Ju-sik, qui avait réussi à se qualifier fin septembre mais n’avait pas respecté la date limite d’inscription, sera aligné. En patinage de vitesse, le Nord comptera deux représentants masculins sur 1 500 m et 500 m.

Une équipe commune au Nord et au Sud prendra part au tournoi de hockey sur glace dames. Douze joueuses nord-coréennes, accompagnées d’un entraîneur, rejoindront l’équipe sud-coréenne pour former une équipe « unifiée ». Placée dans le groupe B du tournoi, qui réunit au total 8 équipes, la Corée débutera le 10 février face à la Suisse.

En ski alpin, deux hommes et une femme participeront au géant et au slalom. En ski de fond, la Corée du Nord enverra trois sportifs, deux hommes sur le 15 km et une femme sur le 10 km.

La présence de la Corée du Nord aux JO d’hiver n’est pas inédite. Pyongyang avait envoyé pour la première fois une délégation aux JO d’Innsbruck en 1964 et a participé à sept des douze dernières éditions, la dernière fois à Vancouver en 2010. En 2014 à Sotchi, aucun Nord-Coréen ne s’était qualifié.

Mais après une année de fortes tensions dans la péninsule, exacerbées par les multiples tirs de missiles et essais nucléaires menés par le Nord, l’envoi de Nord-Coréens à des JO organisés par le voisin honni marque un moment rare de publicité diplomatique positive pour l’olympisme et un espoir de détente.