Oui, l’Olympique lyonnais a battu le Paris-Saint-Germain au bout du temps additionnel (2-1).

Le gardien lyonnais Anthony Lopes face au PSG, le 21 janvier 2018. / Laurent Cipriani / AP

Oui, quatre des six équipes françaises se sont qualifiées pour les quarts de finale de la Coupe d’Europe de rugby.

Le Rochelais Kini Murimurivalu inscrit un essai pour La Rochelle, le 21 janvier 2018. / XAVIER LEOTY / AFP

Oui, la France a battu la Suède en championnat d’Europe de handball (23-17), avec un Vincent Gerard stratosphérique.

Vincent Gerard lors de la victoire de la France face à la Suède, le 20 janvier 2018. / MARKO DJURICA / REUTERS

Mais il s’est passé autre chose dans le monde du sport ce week-end, et vous êtes peut-être passé à côté.

Les trois leçons du week-end :

  • Un fair-play financier 2.0, tu dévoileras

Quand on l’attaque, l’Empire contre-attaque. Alors que la plupart des clubs européens se remettent tout juste de la sortie parisienne sur le marché des transferts, cet été (402 millions d’euros pour deux joueurs), certains ont décidé de prendre leur revanche. Et selon Le Parisien, un fair-play financier 2.0 est en train de se mettre en place du côté de l’UEFA « sous la pression des barons du Vieux Continent (Bayern Munich, Juventus Turin, Real Madrid et FC Barcelone notamment) » pour réguler le marché des transferts et éviter un nouvel épisode parisien.

Comme dans la version 1.0, le quotidien explique que « le principe fondamental du fair-play reste le même, à savoir l’équilibre recettes-dépenses ». Mais la réforme phare consisterait à instaurer une « différence entre les achats et les dépenses de joueurs au cours d’une saison [qui] serait ainsi fixée à 100 millions d’euros, un plafond actuellement envisagé par l’UEFA mais susceptible d’évoluer au fil des prochaines discussions ».

Pour attirer Kylian Mbappé et Neymar, le PSG aurait donc dû, dans ce nouveau système, vendre des joueurs pour 302 millions d’euros de recettes.

Les négociations sont toujours en cours et d’autres pistes sont également envisagées. Le Parisien rapporte que « ce projet doit être voté le 24 mai lors d’une réunion du comité exécutif de l’UEFA et appliqué dès la saison prochaine ».

  • Au bout du match, tu t’imposeras

Simona Halep, lors de l’Open d’Australie, le 20 janvier 2018. / Ng Han Guan / AP

Un véritable marathon : après 3 heures 44 minutes et 48 jeux, Simona Halep a enfin réussi à battre l’Américaine Lauren Davis au troisième tour de l’Open d’Australie à Melbourne (4-6, 6-4, 15-13). Ce match en a rejoint un autre dans l’histoire du tournoi australien : celui qui a nécessité le plus de jeux pour déclarer une vainqueure.

Le dernier set a duré deux heures vingt-deux, avant que la joueuse roumaine ne batte la 76mondiale. Simona Halep a servi à quatre reprises pour le match et a sauvé trois balles de match, avant de finalement s’imposer.

« Je suis presque morte. (…) J’ai l’impression que mes muscles ont disparu. Ma cheville, je ne sais pas, parce que je ne la sens plus. Mais c’était sympa de gagner ce match », a déclaré la numéro un mondiale, à l’issue de la rencontre. Double finaliste à Roland-Garros, Halep est toujours à la poursuite de sa première victoire dans un tournoi du Grand Chelem.

  • A l’étranger, la NFL tu regarderas

Pas de chance pour les soldats américains en poste à l’étranger : le shutdown du gouvernement devait les empêcher de suivre les play-offs de football américain. Les programmes de l’American Forces Network (AFN), qui retransmet les matchs à l’étranger, ont été arrêtés.

« Pendant un shutdown du gouvernement, les retransmissions sportives ne sont pas considérées comme une activité essentielle, avait, un temps fait savoir Dana White, la porte-parole du Pentagone à CNN. Nous cherchons des solutions créatives pour continuer à fournir à nos troupes un peu du confort qu’ils ont chez eux. »

La NFL avait décidé de permettre aux membres de l’armée de regarder les matchs dans des centres USO via son service de streaming, mais comme l’explique le Washington Post, à certains endroits, le haut débit nécessaire n’est pas disponible et va donc empêcher certains de voir les matchs en direct. Au grand dam de nombre d’entre eux.

Finalement, le département de la défense a annoncé que les programmes sportifs, dont les matchs de NFL, car se sont « des activités essentielles », a repris le même Dana White, qui a justifié la décision ainsi :

« Avec un personnel minimal, nous pouvons conserver la retransmission de la chaîne sportive, sans ajouter de coût supplémentaire, ou de personnel supplémentaire en respect des consignés liées au shutdown. »

L’homme du week-end : Pita Taufatofua

Son nom ne vous dit peut-être rien, mais Pita Taufatofua a validé son billet pour les Jeux olympiques de Pyeongchang à la dernière minute. Déjà présent aux JO de Rio, en 2016, où il avait porté le drapeau des Tonga lors de la cérémonie d’ouverture, avant de participer aux épreuves de taekwondo, Pita Taufatofua va également participer aux prochains Jeux d’hiver en ski de fond.

La neige n’étant pas très présente aux Tonga, Pita Taufatofua s’est entraîné pendant un an sur des rollerskis, « la pire chose qu’on ait inventée au monde », plaisante-t-il, avant de pouvoir enfiler des skis, rapporte l’AFP. « En tout, cela fait dix semaines que je pratique sur la neige. […] Avant de venir en Islande, j’avais participé à sept courses et, chaque fois, j’avais échoué de peu », a dit l’athlète à la chaîne officielle du Comité international olympique.

Alors qu’il pensait avoir laissé passer sa chance après un voyage dantesque, le Tongien a appris l’existence d’une dernière course en Islande.

« Et me voilà arrivé au niveau de cercle polaire, en Islande ! Je savais que je devais tout donner, que c’était du quitte ou double, alors j’ai vraiment donné tout ce que j’avais, et aujourd’hui, je suis heureux. »

Il sera le seul représentant de son pays en Corée du Sud.

Le chiffre qui en dit long : 500

Alexandre Lacazette, le 20 janvier 2018. / PAUL CHILDS / Action Images via Reuters

Entre les Frenchies et Arsenal, c’est une vieille histoire d’amour. Ce week-end, deux d’entre eux ont d’ailleurs montré que les Français étaient toujours aussi importants dans l’équipe d’Arsène Wenger. Alexandre Lacazette, puis Laurent Koscielny, ont porté à 500 le nombre de buts marqués par les Français avec les Gunners en Premier League, lors de la victoire d’Arsenal face à Crystal Palace (4-1), précise Eurosport.

Au total, 21 joueurs différents ont fait trembler les filets adverses. Thierry Henry est bien évidemment le plus prolifique avec 175 buts à lui tout seul, loin devant l’ancien Montpelliérain Olivier Giroud (73 buts) arrivé à Londres en 2012, et l’ancien champion du monde Robert Pirès (62 buts).

C’est Patrick Vieira qui avait lancé cette série, en 1996, contre Derby County, qui évolue aujourd’hui en Championship, la deuxième division anglaise.

Les wikis du week-end

Facile

Ancien joueur le plus cher de l’histoire, j’ai inscrit un doublé ce dimanche contre La Corogne (7-1) : mes cinquième et sixième buts en championnat, cette saison.

Difficile

Ancien de Cristiano Ronaldo à Manchester, j’ai multiplié les clubs ces dernières saisons, avant d’arriver en Italie, en prêt, au mercato d’été. J’ai depuis inscrit deux buts, dont un ce week-end, lors de notre victoire 5-1, contre le Chievo Vérone.