Le prestigieux Prix Django Reinhardt de l’Académie du jazz, qui récompense la musicienne ou le musicien de l’année, a été décerné, lors d’une soirée de gala, dimanche 21 janvier, au Pan Pier, à Paris, à la chanteuse franco-américaine Cécile McLorin Salvant. Agée de 28 ans, elle est la quatrième femme à recevoir ce prix depuis la création, en 1954, de l’Académie du jazz, association qui « promeut les musiques de jazz par l’attribution annuelle de distinctions honorifiques ». Elle rejoint ainsi la pianiste Sophia Domancich (1999), la saxophoniste Géraldine Laurent (2008) et la trompettiste Airelle Besson (2014).

Les deux autres finalistes du Prix Django Reinhardt étaient le pianiste Vincent Bourgeyx et le violoniste Théo Ceccaldi. Cécile McLorin Salvant, qui n’était pas présente en raison d’un concert au même moment au Rocher de Palmer, à Cenon, près de Bordeaux, est soutenue par la Fondation BNP Paribas et a reçu avec son Prix Django Reinhardt la somme de 3 000 euros.

Cécile McLorin Salvant - You're My Thrill (Official Video)
Durée : 04:49

Dix catégories

Lors de la cérémonie de présentation de l’ensemble du palmarès, qui compte pour le millésime 2017 dix catégories, le Grand Prix de l’Académie du jazz pour le meilleur disque de l’année est allé à Bringin’It (MackAvenue/PIAS) par le big band du contrebassiste américain Christian McBride, le Prix du disque français à New Monk Trio (Gazebo/L’Autre Distribution) par le trio du pianiste Laurent de Wilde avec le contrebassiste Jérôme Regard et le batteur Donald Kontomanou. La chanteuse et compositrice helvético-néerlandaise Suzanne Abbuehl a reçu le Prix du musicien européen de l’année – qui a été créé en 1993 – et la chanteuse norvégienne Karin Krog a été récompensée par le Prix du jazz vocal pour le coffret de six CD The Many Faces of Karin Krog Recordings 1967-2017 (Odin/Outhere).

Cinq autres disques ont été récompensés : Les Liaisons dangereuses 1960 (Sam Records-Saga/PIAS), du pianiste américain Thelonious Monk ex aequo avec Complete Parisian Small Group Sessions 1956-1959 (Fresh Sound/Socadisc) du saxophoniste américain Lucky Thompson pour le Prix du meilleur inédit ou de la meilleure réédition ; Tribute to Lionel Hampton (Autoproduction) par le quintette du saxophoniste Michel Pastre, Prix du jazz classique (« du jazz des origines au style bebop non inclus », précise le règlement) ; Move Upstairs (Daptone/Differ-Ant) par le trio vocal féminin américain The Como Mamas, Prix soul ; Honest Woman (Sweet Mama Music) de la chanteuse américaine Thornetta Davis, Prix blues. Enfin le Prix du livre de jazz a été décerné à André Hodeir, le jazz et son double (Editions Symétrie), de Pierre Fargeton.

Sur le Web : www.academiedujazz.com/palmares-2017.html