La fin du « shutdown » n’est pas prévue pour la nuit de dimanche 21 à lundi 22 janvier. Le Sénat américain a décidé de reporter à lundi midi le vote sur un éventuel accord budgétaire qui permettrait de mettre fin à la fermeture partielle de l’administration fédérale.

En l’absence d’accord entre élus républicains et démocrates, Mitch McConnell, chef de la majorité au Sénat, a annoncé dimanche soir que les débats reprendraient lundi, renonçant à un vote initialement prévu dans la nuit.

Le « shutdown » se traduit, à partir de lundi, par la mise au chômage technique sans salaire de plus de 850 000 employés fédéraux considérés comme « non essentiels » au fonctionnement de l’administration. Les activités de nombreuses agences fédérales, comme les services fiscaux, ceux des parcs nationaux, ou la délivrance de passeports, seront réduites. En revanche, les services de sécurité seront relativement épargnés. Les militaires américains poursuivront leurs opérations mais sans toucher leur solde.

Jusqu’à présent, le Parti républicain, dont la majorité ne tient qu’à un siège au Sénat, n’a pu en effet obtenir la majorité qualifiée nécessaire (60 voix) pour l’adoption d’une rallonge budgétaire d’un mois déjà votée par la Chambre des représentants. Et ceci, faute d’un accord global sur un projet de budget pour l’année fiscale en cours, repoussé depuis septembre. Seuls quatre démocrates exposés à des réélections difficiles cet automne dans des Etats remportés par Donald Trump en 2016 ont voté en faveur du texte. Mais un nombre identique de républicains, hostiles à une troisième rallonge, s’y est en revanche opposé.

La majorité des démocrates exigeaient en échange des voix nécessaires l’ajout d’un statut définitif pour les sans-papiers arrivés enfants aux Etats-Unis et privés en septembre de la protection décrétée par l’administration de Barack Obama. L’expiration de cette mesure va survenir au début du mois de mars.