Les deux satellites de télécommunications, embarqués à bord du lanceur européen Ariane 5 qui a décollé jeudi 25 janvier soir depuis la Guyane, ont été mis en orbite… Mais, fait rare, pas au bon endroit. Arianespace, contacté par l’Agence France-Presse (AFP), en espérait toutefois un futur « repositionnement grâce à leur système de propulsion ». « Les dernières nouvelles étaient rassurantes après de fortes inquiétudes », a ajouté la société.

Grosse frayeur, en effet, pour le premier lancement de l’année : peu après le début de l’opération, le PDG d’Arianespace annonçait, depuis la salle Jupiter du centre spatial de Kourou, une « anomalie » et fait état d’une « perte de contact avec le lanceur ». Une perte de contact, « d’un peu plus de neuf minutes » après le décollage et « quelques secondes après l’allumage de l’étage supérieur ». Celle-ci a duré « de la 9e à la 37e minute de la mission ».

A partir de ce moment-là, « la deuxième station » de contrôle de la mission « située à Natal, au Brésil, n’a pas acquis la télémétrie du lanceur », note encore Arianespace. La situation a été la même à la station d’Ascencion, sur une île de l’Atlantique sud (censée recueillir des données 13 minutes et 36 secondes après le décollage), à celle de Libreville au Gabon (18 minutes et 19 secondes après son décollage) et à celle proche de la ville de Malindi au Kenya (22 minutes et 56 secondes après le décollage).

Ariane 5 avait normalement décollé à 19 h 20 jeudi, heure de Guyane (23 h 20 à Paris), en embarquant deux satellites de télécommunications, SES-14 pour l’opérateur luxembourgeois SES et Al Yah 3 pour Yahsat, l’opérateur des Emirats arabes unis. Le satellite SES-14 héberge en outre une charge scientifique pour le programme d’exploration de la NASA intitulé GOLD (Global-scale Observation of the Limb and Disk), un programme qui doit notamment permettre, depuis une orbite géostationnaire, de reconstituer toutes les demi-heures une image complète du disque terrestre.