Stephen Curry, le 25 janvier. / EZRA SHAW / AFP

C’est une nouvelle ère pour le All-Star Game de la NBA. Le match réunissant les meilleurs joueurs de la ligue américaine de basket-ball aura lieu le 18 février à Los Angeles. Pour la première fois, l’opposition classique entre joueurs de la conférence Est et de la conférence Ouest n’aura pas lieu.

Les dirigeants de la NBA ont voulu tester une nouvelle formule avec des conférences mélangées pour que le match retrouve un semblant de compétitivité, de défense, et ne vire plus en une démonstration à la Harlem Globetrotters (la conférence Ouest a quand même marqué plus de 200 points lors des deux dernières éditions).

La nouvelle formule

Première étape : les dix titulaires ont été choisis par vote par les fans, les journalistes et les joueurs eux-mêmes. Les quatorze remplaçants l’ont été par les entraîneurs.

Les deux titulaires ayant reçu le plus de vote – en l’occurrence LeBron James (la légende qui vient de dépasser 30 000 points) et Stephen Curry (leadeur des champions en titre Golden State Warriors) choisissent ensuite leurs coéquipiers d’un soir, chacun son tour, comme avant un match de basket de cour de récré.

Le show aurait pu se rapprocher dangereusement la télé-réalité si les choix de Curry et de James avaient été retransmis en direct, comme c’est le cas pour la draft universitaire. La direction de la NBA en a décidé autrement. On ne saura pas qui Curry et LeBron ont choisi en premier, ni qui était le dernier joueur sans équipe et qui a intégré, par défaut, celle à qui il manquait un joueur (on connaît tous cette sensation).

Les équipes

LeBron James et Kyrie Irving sous le maillot de Cleveland, en juin 2017. / KYLE TERADA / « USA Today Sports »

LeBron James, qui avait le premier choix, a récupéré Kevin Durant (coéquipier de Curry à Golden State) et son ancien camarade Kyrie Irving, qui a quitté avec une certaine acrimonie Cleveland pour Boston cet été. Stoïque, « le King » a justifié son choix par une approche uniquement sportive :

« Kyrie était disponible, c’est un des meilleurs meneurs de notre ligue. C’était un choix facile pour moi. »

La « Team LeBron » est complétée par le duo de La Nouvelle-Orléans Anthony Davis et DeMarcus Cousins. Sur le banc, Kevin Love (Cleveland), John Wall et Bradley Beal (Washington), LaMarcus Aldridge (San Antonio), Victor Oladipo (Indiana), Russell Westbrook (Oklahoma) et Kristaps Porzingis (New York).

La « Team Curry » sera tout aussi prolifique, physique et spectaculaire : le possible MVP (meilleur joueur) de la saison James Harden (Houston) et le phénomène Giannis Antetokounmpo (Milwaukee) seront titulaires avec Joel Embiid (Philadelphie) et DeMar DeRozan (Toronto). Sur le banc, Curry a pris deux de ses coéquipiers en club – Klay Thompson et Draymond Green –, deux piliers de Minnesota – Jimmy Butler et Karl-Anthony Towns – Kyle Lowry (Toronto), Damian Lillard (Portland) et le revenant Al Horford (Boston).

On ne va pas s’aventurer à faire des pronostics avant de savoir dans quel état d’esprit seront les joueurs pour ce All-Star Game 2.0. Mais si le passé doit faire pencher la balance, notons que chaque meilleur joueur (MVP) des précédents All-Star Games qui sera sur le parquet jouera pour la « Team LeBron » : James (2006, 2008), Westbrook (2015, 2016), Davis (2017), Durant (2012) and Irving (2014).

Le reste des festivités

Le All-Star dure tout un week-end et ne se résume pas au seul match des superstars. Le match des « étoiles montantes » avec les vingt meilleurs joueurs qui disputent leur première ou leur deuxième saison. L’opposition se fait entre sélection américaine et sélection mondiale.

Dans cette dernière, on retrouve notamment trois joueurs de Philadelphie – le Camerounais (et, qui sait, Français ?) Joel Embiid, l’Australien Ben Simmons et le Croate Dario Saric – et, surtout, le Français Frank Ntilikina, qui confirme ainsi sa bonne saison de rookie (5,3 points, 3,4 passes décisives, 2,3 rebonds) chez les New York Knicks.

Le concours à 3 points opposera trois All-Stars – Love, Thompson et Beal – à Devin Booker (Phoenix) et Wayne Ellington (Miami). Et le moment le plus attendu, le show le plus populaire, le concours de dunk, sera cette année soit pour le petit-meneur-mais-gros-dunkeur de Dallas, Dennis Smith Jr…

… le longiligne Larry Nance Jr…

… un Victor Oladipo (Indiana) en pleine renaissance…

… ou un Aaron Gordon (Orlando) en pleine confiance.