Après consultation de sa base, l’UFAP-UNSA-Justice, syndicat majoritaire parmi les surveillants pénitentiaires (40 %), a annoncé vendredi 26 janvier qu’il signerait le projet d’accord proposé jeudi 25 janvier par la ministre de la justice, Nicole Belloubet.

Dans un communiqué, le syndicat affirme avoir pris cette décision après avoir consulté la base. « Ce relevé de conclusions traduit une volonté de changer le fonctionnement des prisons devenues de véritables coupe-gorge et zones de non-droit », justifie-t-il. « Signer ce protocole est une responsabilité !… La facilité aurait été de refuser purement et simplement de le faire. »

L’accord comprend notamment des mesures pour améliorer la gestion des détenus radicalisés, renforcer la sécurité des agents, la création de 1 100 emplois supplémentaires et une enveloppe de plus de 30 millions d’euros pour des indemnités.

L’accord entrera en vigueur malgré l’opposition de FO et de la CGT

L’accord entrera en vigueur malgré le refus jeudi de FO (30 %) et de la CGT (15 %) de signer ledit accord. FO et la CGT, qui ont appelé à poursuivre le mouvement, devraient faire évoluer ses modalités. Autrement dit, probablement sans action de blocage des prisons.

Après un paroxysme atteint mercredi 24 et jeudi 25, l’intensité du mouvement avait baissé dès vendredi matin. A 12 h 30 vendredi, seuls une vingtaine d’établissements (sur 188) étaient encore affectés par un manque de personnel.

Jeudi, la ministre de la justice a défendu ses propositions, qu’elle estimait être « très sérieuses en matière de sécurité, en matière indemnitaire, en matière de prise en compte de la profession ». « Donc j’espère qu’il y aura une prise de responsabilité, une prise de conscience, et que les surveillants pénitentiaires reprendront leur travail. C’est indispensable pour la sécurité de notre société », a-t-elle ajouté.

De son côté, Edouard Philippe a jugé jeudi « tenables », sur son compte Facebook, les propositions du gouvernement.