Des élèves ingénieurs sur le campus de l’INSA Lyon. / INSA Lyon via Campus

Au premier semestre 2018, les perspectives de recrutement pour les jeunes diplômés à bac + 5 sont « excellentes », selon le baromètre « Jeunes diplômés master » publié lundi 29 janvier par l’école de commerce Edhec et le site d’annonces Cadremploi : 85 % des 200 entreprises interrogées déclarent vouloir embaucher des jeunes diplômés au cours du semestre.

« Après une succession de stop and go en matière de recrutement de jeunes diplômés et d’adaptation stricte aux besoins, les intentions de recrutement s’inscrivent de nouveau à la hausse, aussi bien pour les ingénieurs que pour les managers », explique Manuelle Malot, directrice de l’Edhec NewGen Talent Centre. Ces embauches de jeunes diplômés à bac + 5 ont même déjà commencé puisque 84 % des entreprises interrogées déclarent avoir recruté des jeunes de ce niveau depuis l’enquête de mai, alors qu’elles n’étaient que 75 % à le prévoir à l’époque. Ce mouvement n’est peut-être pas terminé : une entreprise sur trois (32 %) prévoit d’embaucher davantage de jeunes diplômés au cours du premier semestre que lors de la période récente, 62 % le même nombre, et 6 % moins.

L’enquête montre aussi la demande plus élevée pour le profil d’ingénieur : une entreprise sur trois (33 %) ne prévoit de recruter que des ingénieurs parmi ses futures jeunes recrues à bac + 5, et 43 % des ingénieurs et des manageurs.

Concernant les domaines les plus recherchés, la proportion d’entreprises recherchant des diplômés spécialisés en commerce et développement commercial reste la plus élevée, même si elle passe de 44 % à 36 % de l’échantillon, suivie par celles à la recherche de spécialistes de systèmes d’informations et de télécommunications (30 %, soit une baisse de 8 points). En troisième position, les diplômés de comptabilité, contrôle de gestion et finance d’entreprise sont recherchés par davantage d’entreprises (24 %, en hausse de quatre points).

Presque toutes les entreprises (98 %) qui recrutent le feront en France, une proportion stable, tandis que les projets d’embauches à l’étranger baissent de cinq points (24 %), notamment dans le reste de l’Europe (17 %, soit une baisse de quatre points).

Pour départager les candidats, 45 % des entreprises prévoient, en plus de l’entretien d’embauche, de les soumettre à un cas pratique, 39 % à un test de personnalité, 28 % à un test d’aptitude et 23 % à un entretien de groupe.