Jean-Raphaël Sandri (au centre) et Gilbert Collard lors d’une conférence de presse, à Belfort, le 20 janvier. / CYRIL BITTO / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE

Un premier test pour le pouvoir en marche, estimait nombre d’observateurs au sujet des deux législatives partielles qui se sont tenues, dimanche 28 janvier, près de neuf mois après l’élection d’Emmanuel Macron. Mais, dans la première circonscription du Territoire de Belfort, le duel avait lieu surtout à l’extrême droite. Deux candidatures se faisaient face : Jean-Raphaël Sandri, investi par le Front national, affrontait Sophie Montel, vice-présidente des Patriotes, la formation lancée par l’ex-numéro deux du FN, Florian Philippot, après sa rupture avec Marine Le Pen.

Et la balance est sans appel. Mme Montel n’a récolté que 2 % des voix. Le score est « certes modeste », admet Florian Philippot dans un communiqué. Côté frontiste, l’heure n’est pas non plus aux célébrations. Leur candidat a chuté de 10 points par rapport au score du mois de juin, passant de 17,5 % à 7,5 %.

Défilé peu convaincant

Les deux mouvements n’avaient pourtant pas ménagé leurs ténors. Visite à la Société protectrice des animaux, rencontre avec les commerçants, sortie d’usine… Florian Philippot a assuré plusieurs déplacements aux côtés de sa tête d’affiche. Les députés frontistes, Gilbert Collard et Sébastien Chenu, ou encore le secrétaire général du FN et maire d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois, se sont, quant à eux, succédé dans les rues de Belfort pour soutenir le candidat local. Un défilé qui n’a pas su convaincre leurs électeurs.

Au premier rang du scrutin, c’est finalement le candidat du parti Les Républicains, Ian Boucard – dont l’élection avait été invalidée en décembre – qui a devancé celui de La République en marche, Christophe Grudler. Les deux hommes s’affronteront une nouvelle fois au second tour, le 4 février. La France Insoumise, avec Anaïs Beltran, se hisse en troisième position, à 11,6 % des voix. Mais le grand gagnant du vote est sans conteste l’abstention, avec plus de 70 % au premier tour. Soit moins d’un électeur sur trois qui s’y est déplacé pour choisir son député.