Les Etats-Unis ont levé lundi 29 janvier l’interdiction d’entrée sur le territoire américain qui ciblait des réfugiés de onze pays, mais ont en contrepartie durci leurs conditions d’admission, a indiqué le département de la Sécurité intérieure (DHS) dans un communiqué.

Les responsables américains n’ont pas dévoilé la liste des pays concernés, mais selon les indications d’organismes s’occupant de réfugiés il s’agirait de l’Egypte, l’Iran, l’Irak, la Libye, le Mali, la Corée du Nord, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, la Syrie et le Yémen.

La sécurité et les recommandations dans les procédures du Programme américain d’admission des réfugiés (USRAP), seront également renforcées ont annoncé les autorités américaines. Ainsi les vérifications des demandes d’asile seront faites de façon plus précise, il y aura une actualisation régulière de la liste des pays à haut risque ainsi que des critères de sélection des réfugiés.

Décret migratoire controversé

« Il est d’une importance cruciale que nous sachions qui entre aux Etats-Unis », a expliqué la patronne du DHS, Kirstjen Nielsen. « Ces mesures de sécurité supplémentaires rendront (la tâche) plus difficile pour les mauvais acteurs d’exploiter notre programme pour les réfugiés et elles s’assureront que nous prenons une approche plus basée sur le risque dans la protection de notre patrie », a-t-elle ajouté.

Les Etats-Unis avaient annoncé en octobre la suspension de l’interdiction d’entrée des réfugiés, quatre mois après sa mise en place dans le cadre d’un décret migratoire très controversé. L’administration Trump a également décidé de réduire drastiquement le nombre d’admissions de réfugiés permises aux Etats-Unis pour 2018. Seulement 45 000 personnes seront admises, contre 53 000 en 2017.

Le 26 janvier, le président américain avait annoncé qu’il allait proposer au Congrès américain, une voie d’accès à la citoyenneté américaine pour 1,8 million de migrants entrés illégalement aux Etats-Unis. Le président a annoncé qu’en contrepartie il allait demander aux élus un financement de 25 milliards de dollars pour la construction d’un mur frontalier avec le Mexique, l’une de ses promesses de campagne les plus controversées.

La Maison Blanche avait également demandé l’abrogation du système de loterie pour l’attribution de cartes vertes donnant droit de s’installer aux Etats-Unis, conformément aux vœux de M. Trump de prôner un accès « fondé sur le mérite ».