Les actes racistes, antisémites et antimusulmans ont baissé en 2017, même si les actions violentes sont en augmentation, notamment à l’égard des juifs, a fait savoir mercredi 31 janvier le ministère de l’intérieur dans un communiqué.

Par ailleurs, l’année 2017 a enregistré une baisse des atteintes aux sépultures et aux lieux de culte chrétiens et musulmans après une hausse continue de 2008 à 2016. Les atteintes aux sites juifs ont eux connu une hausse de 22 % par rapport à 2016.

« Une nouvelle forme d’antisémitisme »

Le bilan global de la Place Beauvau fait état de 950 actes racistes, antisémites et antimusulmans en 2017 contre 1 128 en 2016, soit une baisse de 16 %. Dans le détail, les actes antimusulmans connaissent la plus forte baisse (de 34,5 %, avec 121 faits) devant les actes racistes (- 14,8 %, avec 518 faits) et les actes antisémites (- 7,2 % avec 311 faits).

« Cette baisse globale ne doit cependant pas masquer l’augmentation des faits (...) d’actions violentes », celles qui obligent policiers et gendarmes à intervenir, souligne le ministère de l’intérieur. Beauvau s’inquiète notamment de la hausse « préoccupante » des actions violentes à caractère antisémite, passées de 77 en 2016 à 97 en 2017.

S’agissant des atteintes aux édifices religieux et aux sépultures, les sites chrétiens ont été moins visés en 2017 (878 faits) qu’en 2016 (949 faits), tout comme les sites musulmans (72 faits en 2017 contre 85 en 2016).

Le premier ministre, Edouard Philippe, a dénoncé mercredi « une nouvelle forme d’antisémitisme violente et brutale », deux jours après l’agression d’un garçon de 8 ans portant une kippa à Sarcelles (Val-d’Oise).

Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a de son côté reconnu « constater » une « reprise d’actes antisémites particulièrement forts » depuis le début de l’année. « Toutes ces actions constituent de véritables insultes à la République, qu’il nous faut sanctionner et continuer de combattre sans relâche », observe le ministère dans son communiqué.