Olivier Giroud, avec le maillot d’Asenal, en décembre dernier. / ADRIAN DENNIS / AFP

Après cinq saisons et demie à Arsenal, Olivier Giroud a décidé de rejoindre Chelsea avec un objectif : se battre pour jouer un peu plus et assurer sa place en équipe de France lors de la Coupe du monde. Le transfert a été officialisé mercredi 31 janvier, pour une somme évaluée à quelque 20 millions d’euros, et un contrat courant jusqu’en juin 2019.

C’est une page qui se tourne et un gros pari pour l’ex-Gunner, âgé de 31 ans. Le grand barbu est peu utilisé à Arsenal et a senti que son sort risquait d’empirer encore avec l’arrivée du Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang. Le longiligne attaquant a beau être performant en Bleu et jouir de la confiance de Didier Deschamps, il sait parfaitement que le sélectionneur français est un pragmatique, et ne peut se satisfaire de voir son avant-centre sur le banc, alors que la concurrence est vive en attaque et que les petits jeunes sont brillants, Kylian Mbappé en tête.

Saison compliquée à Arsenal

Passé de Montpellier à Arsenal à l’été 2012, contre 12 millions d’euros, Giroud aura tout de même marqué 105 buts en 254 matchs avec le club anglais. Sauf que depuis une saison et demie, ses statistiques en club, comme son temps sur le terrain, fondent à vue d’œil : sept buts depuis le début de la saison et 16 buts la saison dernière.

Sur l’exercice 2017-2018, il ne dispute que des bouts de rencontre, dans une équipe globalement décevante. Et la question de sa légitimité dans le onze de départ de l’équipe de France risque de repointer le bout de son nez, alors que Giroud s’emploie match après match à faire oublier l’absence de Karim Benzema, mis à l’index depuis l’affaire du chantage à la sex-tape contre Mathieu Valbuena.

Le Mondial en ligne de mire

Jusque-là, difficile de contester les performances de l’ancien Montpelliérain en équipe nationale. Avec 29 réalisations en 69 sélections, Giroud figure à la septième place du classement des meilleurs buteurs de l’équipe de France. Il devance de peu Youri Djorkaeff (28) et Karim Benzema (27).

Le natif de Chambéry a pour lui son registre particulier, son mètre quatre-vingt-douze qui en fait un attaquant en pivot, spécialiste des remises de la tête, des déviations et du jeu dos au but, ce qui s’avère souvent utile pour combiner avec Antoine Griezmann. Et l’ancien champion de France (avec Montpellier en 2012) a prouvé plus d’une fois qu’on pouvait compter sur lui, comme lors du dernier match de qualification contre la Biélorussie (2-1), qui a définitivement validé le billet d’entrée pour la Coupe du monde en Russie.

A Chelsea, il n’est pas sorti d’affaire, mais il fait au moins figure de deuxième choix derrière Alvaro Morata, plutôt que de troisième, à l’ombre d’Aubameyang et Lacazette à l’Emirates Stadium. Et le Français veut croire en sa bonne étoile et à ce voyage en Russie en juin prochain.