Le président des Etats-Unis, Donald Trump, lors de son premier discours sur l’état de l’Union. / Win McNamee / AP

Réforme fiscale, accords commerciaux, santé, infrastructures, immigration, défense de l’armée, menace nucléaire et terroriste. Tels sont les sujets que le président des Etats-Unis a balayés lors de son premier discours sur l’état de l’Union devant le Congrès, mardi 30 janvier.

Se félicitant des résultats obtenus lors de sa première année à la Maison Blanche, notamment sur le plan économique, Donald Trump a également plaidé pour un rapprochement bipartisan sur plusieurs dossiers. Sa prestation a été globalement accueillie avec froideur, rompue par quelques huées, par les élus démocrates.

Le Washington Post souligne le paradoxe d’un président qui, durant plus d’une heure, a vanté son agenda républicain et les résultats d’une année marquée par de profonds clivages, tout en tendant la main à l’opposition.

Avant même son discours, une chronique du New York Times mettait en garde contre la tentation de juger « présidentiel » le style corseté, imposé par l’exercice à M. Trump. A plusieurs reprises déjà, soulignait l’article, le « sérieux » du locataire de la Maison Blanche a été salué mais « cela a surtout montré qu’il était un acteur quand les circonstances le demandent ».

« A chaque fois cette brève période de “self control” a été suivie d’une explosion chaotique. »

Et de rappeler que son adresse au Congrès en mars 2017, qui lui avait valu les premiers compliments, s’était révélée « pleine de mensonges et de distorsions ».

Des invités pour faire passer des messages

Comme chaque année, les élus ont profité de ce grand rendez-vous politico-médiatique pour faire passer des messages en y conviant des invités au parcours particulier, rappelle le Huffington Post. Les démocrates ont ainsi insisté sur la présence des « dreamers » et de leurs familles – ces jeunes sans-papier arrivés aux Etats-Unis lorsqu’ils étaient mineurs et dont le sort est au cœur de la politique migratoire de l’administration Trump.

Une soldate transgenre était aussi présente afin d’attirer l’attention sur l’interdiction finalement abandonnée d’enrôler des personnes transgenres dans l’armée. Des réfugiés de l’île de Porto Rico, dévastée par les ouragans et des personnalités d’origine haïtienne, dont le pays a été qualifié « de pays de merde » par le président, étaient aussi présents. Des élus ont également convié des victimes d’agressions sexuelles, impliqués ou non dans le mouvement #metoo.

De son côté Donald Trump avait invité les parents de deux adolescentes battues à mort par des membres du gang MS-13, en septembre 2016. Il a aussi mis en avant des militaires et des pompiers qui sont venus en aide aux victimes des catastrophes naturelles de ces derniers mois.