Mohamed Nasheed, le 2 février à Colombo, au Sri Lanka. / Eranga Jayawardena / AP

L’ex-président des Maldives Mohamed Nasheed, actuellement en exil, a annoncé vendredi 2 février à l’Agence France-Presse qu’il se présentera à l’élection présidentielle qui doit se tenir cette année, au lendemain d’une décision surprise de la Cour suprême cassant sa condamnation à treize ans de prison pour terrorisme.

Mohamed Nasheed fut en 2008 le premier président démocratiquement élu de cet archipel de l’océan Indien, avant d’être acculé à la démission en 2012. « Nous devons établir des procédures réglementaires pour des élections ouvertes, libres et justes sous observation internationale », a-t-il déclaré depuis le Sri Lanka, où il rencontrait des dissidents maldiviens.

Répression politique

Si Mohamed Nasheed avait précédemment déclaré sa volonté de se présenter à la présidentielle de 2018, cinq ans après sa défaite face à l’actuel président Abdulla Yameen, il était légalement dans l’impossibilité de le faire en raison de sa condamnation judiciaire – considérée par l’ONU comme politiquement motivée.

La Cour suprême des Maldives a ordonné jeudi la libération des prisonniers politiques de haut rang du pays, estimant que « la nature contestable et politiquement motivée des procès des leaders politiques justifie un nouveau procès ».

L’intervention de la plus haute instance judiciaire s’inscrit à contre-courant de la répression de l’opposition politique par le pouvoir en place ces dernières années, qui a terni l’image de ce haut-lieu du tourisme de luxe.