Le chef de l’Etat vénézuélien Nicolas Maduro le 1er février 2018, à Caracas. / HANDOUT / REUTERS

Le chef de l’Etat vénézuélien, Nicolas Maduro, a été investi vendredi par le parti au pouvoir pour être son candidat lors de la présidentielle anticipée qui doit se tenir avant le 30 avril. « Approuvé par acclamation. Vous êtes officiellement le candidat du Parti socialiste uni du Venezuela », (PSUV), a déclaré le numéro deux du camp présidentiel, Diosdado Cabello, lors d’une réunion politique en présence de Nicolas Maduro.

Vêtu d’une chemise rouge et accompagné de sa femme, Cilia Flores, le chef de l’Etat a reçu l’étendard du PSUV, tandis que le demi-millier de délégués du parti scandaient « oui ». « Il était logique, absolument logique que le candidat de la révolution bolivarienne pour ces élections soit Nicolas Maduro. Un frère, un camarade à la conduite révolutionnaire irréprochable (...). On va gagner, je n’en doute pas… et haut la main », a ajouté Diosdado Cabello, vice-président du PSUV.

L’Assemblée constituante a convoqué des élections anticipées, mais le Conseil national électoral n’a pas encore annoncé de date précise pour le scrutin. La semaine dernière, la justice a écarté la coalition de l’opposition de la course à la présidentielle, dégageant la voie pour la réélection de Nicolas Maduro, et obligeant ses adversaires à se réorganiser.

Si la cote de popularité de Nicolas Maduro, ex-chauffeur de bus de 55 ans, est légèrement remontée ces derniers temps, le taux d’insatisfaits reste important, à 70 %, selon l’institut de sondage Delphos. Une grande partie de la population lui reproche l’hyperinflation, attendue à 13 000 % par le FMI en 2018, et la pénurie d’aliments et de médicaments qui frappent le pays.