Un hélicoptère participe à l’opération de secours à Nanga Parbat, dans l’Himalaya, au Pakistan, le 27 janvier 2018. / SOCIAL MEDIA / REUTERS

La Pologne et la France ont décidé de couvrir les frais de l’opération ayant permis de sauver l’alpiniste française Elisabeth Revol sur le Nanga Parbat au Pakistan, a annoncé vendredi 2 février la femme de son compagnon de cordée, le Polonais Tomasz Mackiewicz, qui n’a pu être secouru.

« Je viens d’être informée que le gouvernement polonais a décidé de couvrir les frais de l’opération de secours sur le Nanga Parbat [avec le gouvernement français] », a écrit Anna Antonina Solska sur sa page Facebook.

Elle remercie pour leur aide des diplomates polonais en poste à Islamabad et déclare que tous les fonds récoltés pour financer la mission des hélicoptères de l’armée pakistanaise ayant transporté sur les pentes du Nanga Parbat (8 126 m) l’équipe de grimpeurs polonais pour secourir Revol et Mackiewicz seront remis aux trois enfants de ce dernier, Maxymilian Wit, Zoja Antonina et Antonina Maria.

Opération de secours inédite

Des collectes organisées en Pologne et en France par les amis des deux alpinistes avaient permis de réunir en un temps record quelque 160 000 euros, selon l’alpiniste Masha Gordon qui avait lancé l’opération en ligne.

L’appel de détresse lancé le 25 janvier au soir par Elisabeth Revol a déclenché une opération de secours inédite sur ce sommet de l’Himalaya. Quatre alpinistes polonais acclimatés au camp de base d’un autre géant situé non loin, le K2 (8 611 m), en vue d’une autre première hivernale, ont pu tenter le secours. L’opération a été lancée samedi et Élisabeth Revol a été évacuée dimanche.

Les sauveteurs n’ont en revanche pas été en mesure d’atteindre Tomasz Mackiewicz, resté bloqué plus haut sur la montagne, et ont dû prendre la « décision terrible et douloureuse » de le laisser là.

Elisabeth Revol, qui a regagné la France mardi soir, a été hospitalisée à Sallanches, dans les Alpes françaises. Souffrant de gelures aux mains et au pied gauche, elle y reçoit un traitement particulier pour tenter d’éviter une amputation.