Marseille a connu 29 homicides par balle en 2016, 14 en 2017. / BERTRAND LANGLOIS / AFP

Un homme d’une trentaine d’années a été abattu de deux balles dans la tête alors qu’il se trouvait au volant de sa voiture, dans la soirée du vendredi 2 février à Marseille.

L’homme, né en 1988, a été abattu par un ou plusieurs tireurs, chemin des Escourtines, dans le 11e arrondissement, dans les quartiers est, a déclaré le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux, confirmant une information du quotidien régional La Provence. « L’homme a des antécédents judiciaires et l’enquête s’oriente vers un règlement de comptes », ce qui serait le quatrième depuis le début de l’année, a-t-il ajouté en précisant qu’un véhicule brûlé avait été retrouvé près des lieux de la fusillade, sans qu’il soit encore possible de déterminer s’il s’agit de celui du ou des tireurs.

14 homicides en 2017, 29 en 2016

La liste des homicides 2018 à Marseille a débuté le 11 janvier avec une fusillade à la kalachnikov qui a fait un mort et un blessé grave dans le secteur de la Plaine, un quartier très festif au cœur de la ville. Le jeune homme de 25 ans abattu dans sa voiture avait apparemment une dette considérable, dans le cadre d’un réseau de stupéfiants.

Puis c’est un adolescent de 17 ans qui a été abattu d’une balle en pleine poitrine, trois jours plus tard, dans un appartement qu’il squattait dans le 10e arrondissement, dans les quartiers est de la ville. Selon la police, il ne s’agirait pas d’un règlement de comptes, même si la victime était connue pour des infractions à la législation sur les stupéfiants.

Le troisième homicide 2018 a eu lieu le 23 janvier, avec la mort d’un homme de 30 ans, tué par balles au pied d’un immeuble de la cité Campagne-Larousse (14e arrondissement), dans les quartiers nord cette fois. Le corps avait été retrouvé partiellement calciné. Lui aussi était connu pour des affaires de stupéfiants remontant à cinq ans.

En 2017, 14 personnes avaient perdu la vie dans des règlements de comptes à Marseille, selon un décompte de la préfecture de police, contre 29 en 2016.