Selon les résultats d’une étude, parus dans la revue Science vendredi 2 février, les ours polaires de la mer de Beaufort, au nord de l’Alaska, dépensent plus d’énergie qu’ils n’en stockent.

Les chercheurs s’interrogent sur la capacité de survie de cette espère emblématique de l’Antarctique parce que son son territoire de chasse se réduit comme peau de chagrin. De fait, avec la fonte de la banquise, le phoque, qui représente 95 % de la nourriture de cet ours polaire, se fait plus rare. L’ours doit donc dépenser beaucoup d’énergie pour trouver cette proie. S’il échoue, le plantigrade puise dans ses réserves qui, faute d’alimentation, s’épuisent vite. De fil en aiguille l’animal, s’affaiblit, n’a plus la force de chasser et meurt de faim. La population de la mer de Beaufort a diminué de 25 % à 50 % au cours de la dernière décennie, et la perte semble associée à l’évolution des conditions de la banquise.