Des Equatoriens dépouillent, dans un bureau de vote de Quito, après le référendum, le 4 février. / STRINGER / REUTERS

Consultés dimanche 4 février par référendum, les électeurs équatoriens ont largement approuvé une proposition empêchant la réélection illimitée dans le temps du chef de l’Etat, fermant la porte à un éventuel retour au pouvoir de l’ancien président Rafael Correa, selon un premier décompte du Conseil national électoral (CNE).

La présidente du CNE, Nubia Villacís, a précisé devant la presse que la proposition avait été validée à 64,3 % des suffrages exprimés.

Elu en mai dernier à la présidence, Lenin Moreno, ex-allié de Rafael Correa, avait proposé cette révision constitutionnelle, estimant qu’elle consoliderait la démocratie dans le pays andin.

« Les vieux politiciens ne reviendront pas »

« Les vieux politiciens ne reviendront pas, ils ont l’obligation de se renouveler », a-t-il commenté dans les minutes ayant suivi l’annonce de la victoire du « oui ». Durant la campagne, Moreno avait expliqué que « la corruption s’installe quand il n’existe qu’un seul gouvernement qui pense pouvoir rester éternellement ».

Rafael Correa, président de 2007 à 2017, reste en partie populaire grâce à sa politique de redistribution des richesses en faveur des plus pauvres. Depuis qu’il a quitté le pouvoir, l’ancien chef d’Etat vit à Bruxelles avec son épouse belge. Il est retourné plusieurs fois en janvier à Quito pour faire campagne en faveur du « non », qualifiant son successeur de « traître » cherchant à le détruire politiquement.

Six autres mesures étaient soumises à l’approbation des Equatoriens, parmi lesquelles de nouvelles mesures anti-corruption pour limiter l’exploitation minière et pétrolière pour préserver l’environnement.