Dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes le 22 janvier 2018. / STEPHANE MAHE / REUTERS

Cette portion de macadam de 5 kilomètres, surnommée la « route des chicanes », n’était plus occupée depuis l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes par le gouvernement. Jeudi, une minorité d’opposants avaient décidé de la réoccuper pour bloquer les travaux de remise en état, mais la réfection a pu reprendre lundi 5 février, sous protection de la gendarmerie.

De nombreuses estafettes étaient positionnées dès le début de la matinée au niveau du carrefour des Ardillières, à Notre-Dame-des-Landes, pour permettre le passage des voitures du département, et celui des engins de chantier, protégés de part et d’autre. Les agents du conseil départemental de Loire-Atlantique ont pu reprendre le débroussaillage et l’élagage de cette portion de la route départementale 281.

Quelques images de notre correspondant à Nantes :

Un dispositif « maintenu aussi longtemps que nécessaire »

« Ce dispositif a pour unique mission de permettre la reprise des travaux de remise en état de la départementale », a déclaré à la presse sur place Johann Mougenot, directeur de cabinet de la préfète de Loire-Atlantique. « Un petit groupe d’individus s’y étaient opposés par des menaces verbales et par une opposition physique aussi », a-t-il précisé. « L’Etat joue son rôle, qui est de permettre à ces travaux de se dérouler en toute sécurité, aujourd’hui et les jours suivants. [] Le dispositif sera maintenu autant de temps que nécessaire », a indiqué M. Mougenot.

Le dégagement de cet axe avait été exigé par le gouvernement lors de l’annonce de l’abandon du projet d’aéroport. L’exécutif en a fait un préalable aux futures discussions portant sur la redistribution des 1 650 hectares de terres qui conserveront leur vocation agricole. Dans un geste d’apaisement, La route avait été déblayée par les opposants eux-mêmes.

Les services de l’Etat ont estimé à environ 600 000 euros le montant des travaux de réfection de la route, qui doivent durer plusieurs semaines. Cette route de 4,5 kilomètres, allant de Vigneux-de-Bretagne à Notre-Dame-des-Landes, était obstruée sur environ 3 kilomètres par divers obstacles (pneus, épaves de véhicules, barricades en tout genre). Jusqu’à son déblaiement par les opposants, elle est restée « gardée » presque en permanence par des militants postés dans des cabanes et sur des miradors. Le département de Loire-Atlantique l’avait interdite à la circulation depuis novembre 2012.